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Rue de la Chèvre CD-ROM n° 5


SITUATION
D'en Fournirue à la rue des Parmentiers.


ANCIENS NOMS

avant 1475 : rue des Gournay
1580 : rue de la Chieuvre
1585 : rue de la Chiepvre.
1599 : rue de la Chièvre.
XVIIe siècle : rue des Jésuites, (le temple protestant est accordé aux Jésuites en 1642 par le roi, puis devient une église paroissiale Notre Dame en 1801, le collège des Jésuites occupait le pâté de maison entre l'impasse Chaplerue, la rue de la Chèvre et de la rue Tête d'Or.
1726 : rue de la Chèvre.
1859 : proposition d'une rue Barbé de Marbois
1854-1888-1892 : pétition pour une rue Notre Dame
1875-1918 : Ziegenstrasse
1918-1940 : rue de la Chèvre
1940-1944 : Ziegenstrasse

HISTOIRE

La rue s'appelait primitivement rue des Gournais, ancienne famille messine qui y possédait un hôtel.
Chabert prétendait que cette voie tire son nom actuel de son ancien escarpement, que des travaux successifs ont réussi à faire disparaître . Cette affirmation semble erronée. La rue, parallèle à la rue du Change et aux arcades de la place Saint-Louis, ne paraît pas avoir subi d'importants dénivellements. La seule vue

des lieux circonvoisins en témoigne. D'autres disent que cette artère tire son nom d'une hôtellerie à l'enseigne de La Chèvre. En 1475, Jehan de la Porte, secrétaire du duc de Bourgogne, vint à Metz et fut logé en « l'hostel de la Chèvre Edouard Sauer fait bon marché de ces hypothèses et nous donne une explication explication beaucoup plus plausible.
Le nom de rue de la Chèvre, selon lui, date des environs de 1579 et commémore le souvenir de Collignon de la Chieuvre (ou de la Chèvre), riche négociant qui demeurait, dit son testament daté du 7 juillet 1458, dans la rue des Gournaix. Il légua des biens considérables à l'hôpital Saint-Nicolas et à diverses maisons religieuses de la ville. Si la rue attendit plus d'un siècle après le trépas de Collignon de la Chèvre pour prendre son nom, nous devons en rechercher le motif dans la crainte de froisser la puissante famille des Gournay, grosse créancière des ducs, des évêques et de la noblesse du pays.

Le nom de la rue s'orthographiait ainsi :
- En 1579 : rue de la Chieuvre. - En 1585 : rue de la Chiepvre. - En 1599 : rue de la Chièvre. - En 1726 : rue de la Chèvre.

En 1642, Louis XIV octroya aux Jésuites le temple protestant de la rue de la Chèvre. Le segment de cette artère sis entre les rues de la Tète d'Or et des Parmentiers porta alors pendant quelques années le nom de rue des Jésuites.
L'église du collège des Jésuites

devint ensuite l'église Notre-Dame, ce qui provoqua, en 1854 et en 1892, des pétitions proposant que la rue prenne le nom de rue Notre-Dame. Ces demandes restèrent sans suite.
Eglise dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, commencée en 1665, sur le terrain qu'occupait un des temples des Réformés, terminée en 1739. Elle appartenait aux jésuites et, après leur expulsion (1764), aux Bénédictins de Saint-Symphorien. Pendant la Révolution, elle devint le repaire de la Société populaire: c'était le temple décadaire. Enfin, après la restauration du-culte, elle devint l'une des églises paroissiales de la ville.
L'architecture de cet édifice d'ordre dorique est d'un goût simple et sévère. La nef est soutenue de chaque côté par quatre piliers massifs, éclairée par six croisées; la croix latine, que le choeur occupait tout entière, en présente également six, dont les deux antérieures sont beaucoup plus larges que les autres; le choeur, sept; le jubé de l'orgue, trois: une au centre, plus élevée et plus grande.
En 1833, on a changé le sanctuaire de cette église et substitué à l'ancien maître autel, sculpté en bois, l'élégante décoration au fond de laquelle s'élève un dôme vitré qui laisse tomber des rayons de lumière sur la vierge représentée au moment de son assomption. Elle a pour auteur Molkenech, de Paris. L'orgue a été construit en 1846 par M. Sauvage, facteur messin; le buffet d'orgue est de Victor Murer, de Metz. Les vitraux, si justement admirés, sont de Maréchal.






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