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Rue Coislin

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place Coislin


SITUATION
Aboutit rue du Cambout, rue Saint-Charles, rue Saint-Henry et rue Coislin

ANCIENS NOMS

1197 : Champ-à-Seille
1278 : Campo salie
1356 : Champ as Saille, Champassaille
XVIIIe siècle : place des Casernes
8 juin 1731 : place Coislin
1875-1918 : non dénommée
1940-1944 : Bayern Platz (place de Bavière)

HISTOIRE

Avant les constructions de la gare des autobus et des grands immeubles modernes, la place de Coislin occupait exactement l’emplacement du Champ-à-Seille médiéval, entouré de maisons à arcades.
Selon Edouard Sauer, le plus ancien acte citant le Champ-à-Seille daterait de 1197.

Henry-Charles du Cambout, duc de Coislin, pair de France, premier aumônier du roi, membre de l’Académie française, était évêque de Metz depuis 1698.
Très riche, il employait toutes ses ressources au soulagement des misères et en fondations pieuses.
A cette époque, les nombreux militaires dont la ville regorgeait logeaient chez l’habitant. Nous nous rendons difficilement compte, aujourd’hui, de ce que représentait une telle charge. L’entrée à toute heure du jour ou de la nuit, à grands bruits de bottes et de traînements de sabres, d’hommes frustes et grossiers, l’irruption brutale de soudards dans l’intimité de femmes et de jeunes filles, les logements de l’époque aux pièces mal distribuées qui obligeaient à une promiscuité malsaine, rendaient un tel fardeau souvent intolérable. C’est alors que, touché par les doléances de ses diocésains, Mgr de Coislin entreprit à ses frais la construction de vastes casernes. Commencées en 1726, elles furent terminées en 1731.

Le 8 juin 1731, Messieurs de l’hôtel de ville prirent l’ordonnance suivante :

...IL A été arrêté que la Place formée actuellement par la construction des Casernes dans celle du Champ-à-Seille, portera dorénavant le nom de PLACE DE COISLIN : que les quatre Faces desdites Cazernes formant un pareil nombre de Rues différentes, celle qui conduit du Carteau aux Célestins, sera pareillement nommée RUE SAINT-HENRY; celle qui conduit de l’Hôpital Saint-Nicolas à la Haute-Seille, RUE DU CAMBOUT : celle qui conduit de la Haute-Seille au Cheval Rouge, RUE DE SAINT-CHARLES, et celle qui conduit du Cheval Rouge au Carteau, RUE DE COISLIN ; lesquels noms seront gravez en Lettres d’Or sur des marbres incrustez dans chacune des Faces desdites Rues.

Les casernes ont disparu un peu avant la dernière guerre.






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