Consultez aussi :


Les maisons
Rue de Ladoucette


N°9

Les commerçants
Rue de Ladoucette


Rue de Ladoucette

précédente       1       suivante

Rue Ladoucette CD-ROM n° 2


SITUATION
De Fournirue à la rue Serpenoise
HISTOIRE
Par arrêté municipal du 26 février 1870, la dénomination de rue de Ladoucette a été donnée aux voies dites précédemment rue du Plat d'Etain et rue de la Fontaine-Saint-Jacques. La désignation de Plat d'étain était empruntée à une enseigne qui existait encore avant 1870. Cet endroit était autrefois affectionné par les potiers d'étain, dont les plus en faveur étaient les familles Leclerc et Diras. Au Musée Migette, on voit un. dessin représentant les tonneliers de Metz au carrefour du Plat d'Etain et de Fournirue. Le troisième jour de la fête des tonneliers, leur cortège, promenant le muid dans divers quartiers, s'arrêtait au carrefour du Plat d'Etain, de Taison et de Fournirue. Les servantes des maisons qui forment ces quatre angles étaient obligées de balayer soigneusement le pavé et de se ranger aux quatre coins, le balai sur l'épaule. Le maître des tonneliers les remerciait en disant: « Pucelles, vous avez fait votre devoir ».
Elle fut formée, le 26 février 1870, par la réunion de deux anciennes artères : la rue du Plat-d'Etain (de Fournirue à la place Saint-Jacques) et la rue de la Fontaine Saint-Jacques (de la place Saint-Jacques à la rue Serpenoise).
Le vocable rue du Plat d'Etain fut vraisemblablement emprunté à

l'enseigne Au Plat d'Etain qui concourait à la juste renommée de la maison Daras, fondée en 1725.
Plusieurs potiers d'étain oeuvraient dans la rue.
La rue de la Fontaine Saint-Jacques devait son appellation à la fontaine adossée à la maison actuelle numéro 23.
La fontaine Saint-Jacques s'élevait primitivement sur la place Saint-Jacques. Le monument, déjà existant en 1498, fut démoli en 1730, puis réédifié vers 1759. II représentait alors un beau portail d'ordre dorique et une grande statue de l'apôtre Saint-Jacques, détruite pendant la Révolution.
L'établissement d'un marché sur la place nécessita la dépose de la fontaine et son remontage contre la maison numéro 23 de l'actuelle rue de Ladoucette.
Cet immeuble fut démoli en 1903 et reconstruit. La fontaine, déposée à nouveau, existe toujours. Elle se trouve dans la cour de la maison sise aux numéros 37 et 39 de la rue du Pont-des-Morts.
La rue de Ladoucette perpétue la mémoire du baron Charles de Ladoucette, sénateur, représentant à l'Assemblée législative, mort à Paris le 11 décembre 1869, à l'âge de soixante ans.
Charles de Ladoucette mérita la reconnaissance de la ville. Il légua plusieurs immeubles dont le revenu devait servir à la distribution annuelle,

par l'Académie de Metz, de prix d'encouragement à la vertu. Deux de ces immeubles portent les numéros 20 et 22 de la rue. Le Conseil municipal de Metz avait autrefois songé à établir une communication de la place Saint-Jacques à la rue des Bons-Enfants, joignant la rue de la Tête-d'Or, et une percée pour aboutir en Fournirue par l'impasse Gobelcour.
Ce projet adopté au commencement de l'année 1818 avait été abandonné par une délibération du 8 septembre suivant. Repris en 1836, le percement de la nouvelle rue fut définitivement écarté, comme n'ayant pas été compris dans l'ordonnance royale du 21 mai 1823 relative aux alignements des rues et places de notre ville.
En 1879, la question du percement de rues aux mêmes endroits fut de nouveau posée au Conseil municipal puis ajournée.
La famille de Ladoucette possédait déjà au XVIIIe siècle les maisons qui portent aujourd'hui les n°' 20 et 22. D'après le recensement de 1769, elles avaient les n° 2820 et 2821. En marge de ce recensement, il est écrit :« La maison 2821 est rebâtie à neuf, elle est occupée par M. Ladoucette, chirurgien-major ». Ainsi, nous savons la date de la construction de l'immeuble n° 22, dont les croisées ont des clefs qui représentent différentes têtes. D'après une note de Migette, ces sculptures sont dues à Pierre Lamiral, qui demeurait, en 1769, rue Cour-de-Ranzières.






précédente         suivante