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Rue des Murs


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Rue des Murs

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Généralités 02


Une partie de la seconde enceinte, avec ses tours, existe encore entre le Pont des Grilles et la Porte des Allemands, ainsi que la tour Camoufle, au Midi. Cette seconde enceinte a fait l’objet d’une savante communication par M. le colonel Parnajon, au Congrès archéologique tenu à Metz en 1846.

« Que les limites actuelles de notre ville doivent un jour cesser d’être, il n’y a là rien que de très plausible à prévoir, car rien n’est immuable dans les œuvres humaines. Si elles doivent se dilater, j’estime que ce sera du côté du Midi, où l’attraction est naturelle où jadis s’élevaient des basiliques somptueuses, des palais et des établissements de premier ordre. »

En terminant ce compte rendu, l’Indépendant de la Moselle ajoute :

« Cette description du vieux Metz, racontée avec la simplicité et la bonhomie qui caractérisent le conférencier, avait attiré un grand

nombre d’auditeurs qui prêtèrent une vive attention aux explications du savant historien. »

Il est à noter que les prévisions de M. Prost en ce qui concerne l’élargissement de la ville du côté du Midi ont été pleinement réalisées.
La rue des murs est construite sur les substructions de ces murailles, et conserve leur souvenir. On disait jadis rue sur les Murs.
En 1513, quatre vieilles maisons s'écroulèrent tout d'un coup en Haute-Saulnerie, dessus le mur, près de l'église des Cordeliers, lesquelles. dit ' Philippe de Vigneulles, « estaient faictes et-fondées dessus les viez murs de la vieille cité, c'est pourquoi cette rue s'appelle Dessus les Murs. » II se trouva qu'en déblayant les fonda­tions de ces maisons on découvrit ces murs sous lesquels furen-t mises au jour quantité de grandes pierres de taille plates et carrées, sur un côté desquelles il y avait des figures d'hommes et de femmes vêtus à l'antique, tique, des oiseaux, des vases ou des

instruments funèbres. Elles portaient aussi quelques inscriptions romaines, mais les savants de ce temps n'étaient pas encore assez versés en archéologie pour en déchiffrer la signification.
Ces pierres étaient posées à plat les unes sur les autres, la face contre terre et sans mortier, la plupart étaient noircies par la fumée et portaient des marques indubitables de quelque incendie.
En janvier 1905, un éboulement important se produisit rue des Murs, il n'y eut aucun blessé. Pour permettre la circulation, on échafauda un pont de bois provisoire, ce provisoire dura quatre à cinq ans, puis on fit trois cavés bétonnées, supportant un parapet avec garde-fou métallique. Le quartier resta en cet état jusqu'après la guerre; en 1923, si nos souvenirs sont exacts, on refit en continuation trois nouvelles caves du même modèle. On venait de reprendre les travaux, lorsque, le 4 février 1930, un nouvel éboulement se produisit, heureusement sans accident de personnes.






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