son compte le projet de Belle-Isle, en 1790, et fit, en 1791, l'acquisition de tout le bloc de l'abbaye comprenant l'église, l'hôtel abbatial et les maisons canoniales. Je dois apporter une rectification en ce qui concerne l'ouverture de cette rue, elle eut lieu non pas le 17 octobre 1797, jour où fut publié le célèbre traité de Campo-Formio, mais en 1798 :

Photo : SPITZNAGEL C.
Le 20 pluviôse an VI (8 février 1798), on célébrait solennellement la Fête de la Paix. Un cortège de toute la garnison, auquel prit part l'Administration municipale, traversa les principales rues et places de la cité. Au milieu de la nouvelle rue, on avait planté un drapeau surmonté d'une couronne d'olivier ; en la traversant, les autorités la proclamèrent officiellement rue de la Paix, en présence des vétérans nationaux.

Photo : SPITZNAGEL C.
La rue étant ouverte, on commença bientôt la construction des maisons en bordure, dès le mois de mars, le citoyen Jean-Louis Périn, juge au tribunal civil, faisait élever une maison à l'angle du quai, suivant le plan d'alignement exécuté le 2 vendémiaire an V (23 septembre 1795) par Gardeur-Lebrun, ingénieur de la ville. Ce plan qui se trouve aux Archives municipales est intitulé : Plan de la ci-devant abbaye de Saint-Louis, des rues à percer et alignements pour construire.
D'autres maisons furent élevées en 1798. D'après le recensement de 1802, la rue de la Paix comptait déjà 49 habitants.