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Rue Poncelet


N°8N°13

Rue Poncelet

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Généralités 02


La maison n° 13 est l'ancien hôtel abbatial de Saint-Arnould, construit en 1722 par les architectes Antoine

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Photo : SPITZNAGEL C.
L'église et Etienne Charost. C'est là que logea, en 1744, la duchesse de Châteauroux. On n'ignore pas que cette astucieuse et belle personne s'empressait moins de remplir ses fonctions de surintendante de la maison de la dauphine que d'entourer le roi de soins particuliers. La municipalité messine en était avertie, et quand Louis XV devint son hôte et occupa le premier étage de l'Hôtel du gouvernement (emplacement du Palais de justice), elle fit construire - plaisante attention - une galerie de bois des mieux closes, qui, à

travers les allées du Jardin Boufflers et de la rue actuellement nommée Poncelet, reliait discrètement les appartements du roi souverain au logement de la duchesse.

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Photo : SPITZNAGEL C.
Il fallait qu'une telle prévenance demeurât vaine, Louis XV tomba malade, si gravement qu'il pensa mourir. Des amis de la vertu jugèrent que les circonstances favoriseraient une intervention. Ses conseillers - l'évêque de Soissons, les ducs de Bouillon et de Châtillon - obtinrent, en effet, du roi, le renvoi de la duchesse de Châteauroux. Le 13 août 1744, cette séduisante personne dut partir de Metz, gagner Gorze et traverser toute la

Lorraine, pour ne pas trouver sur son chemin la reine et le dauphin, qui accouraient de Paris, au chevet du souverain qu'on croyait à l'agonie. Le même jour, la discrète galerie de bois fut détruite. Ce fait peu connu est extrait d'un manuscrit de Jacques Baltus, qui se trouvait dans la bibliothèque de M. Bégin. Le lendemain, Louis XV, en recevant le viatique, demandait publiquement pardon du scandale de ses amours et prenait des résolutions.

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Photo : SPITZNAGEL C.
Tout cela n'empêcha point que trois mois plus tard, exactement, le trop tendre monarque, rendu à la santé, rejoignit furtivement, à Paris, l'irrésistible duchesse.






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