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Rue de la Princerie

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Rue de la Princerie CD-ROM n° 3


SITUATION
De Fournirue à la rue Taison
HISTOIRE
Ainsi nommée parce que le princier, premier dignitaire du chapitre de la cathédrale, y habitait. L'arrêté municipal du ler juillet 1816 porte que « la rue où se trouvent l'ancien hôtel de la Princerie et la grande porte de l'Hôtel de Ville sera nommée dans la totalité rue de la, Princerie. Auparavant, c'était la rue derrière Saint-Gorgon, à son extrémité vers Fournirue. L'église paroissiale Saint-Gorgon était située à l'angle de Fournirue et de la place d'Armes; elle fut interdite en 1769, à cause de son état défectueux, et démolie quelque temps après. Cette partie de la rue de la Princerie porta le nom de rue de Broglie en 1777. L'autre partie de la rue, vers celle de Taison, était plus spécialement désignée sous le nom de ruelle ou rue du Loup, qui fut élargie en 17331734. Lorsqu'on agrandit la place d'Armes vers 1755, l'hôtel de la Princerie fut entamé; le princier reçut en compensation une maison dans la rue du Four-du-Cloître. Le 17 mai 1791, le District vendit l'hôtel de la Princerie à la Ville pour la somme de 31.000 francs, mais la municipalité négligea le paiement de cette acquisition. Après la mort du dernier titulaire de la Princerie, M. Le Bègue de Majainville, en 1803, le Conseil municipal s'occupa seulement de cette question et tâcha d'entrer en possession de cet immeuble pour y installer la Bibliothèque et des magasins du Mont-de-Piété; mais il paraît que ses efforts furent infructueux, puisque l'hôtel de la Princerie fut affecté à l'habitation du général commandant la division militaire à Metz.

Sous l'administration du maire, M. Félix Maréchal, il fut question d'acquérir ce bâtiment pour y installer un musée. Le gouverneur ne s'y trouvait pas bien et demandait un hôtel. mieux placé et plus vaste. Cette - question ne fut pas résolue avant 1870.
Par décret du 10 janvier 1924, la Ville de Metz était autorisée à faire l'acquisition par voie d'expropriation de l'ancien hôtel de la Princerie; en même temps, étaient déclarés d'utilité publique les travaux projetés par la Ville dans ce bâtiment, dont l'achat a été réalisé en septembre de la même année.
La partie de cette rue touchant la rue Taison portait jadis le nom de ruelle du Loup. L’autre segment descendant vers Fournirue était dit rue Derrière Saint-Gorgon. En 1777, les Messins le désignaient plus spécialement du nom de rue de Broglie.
L’arrêté municipal du 1°‘ juillet 1816 réunit les deux tronçons de la rue dans la même dénomination et décrète que la rue où se trouvent l’ancien hôtel de la Princerie et la grande porte de l’hôtel de Ville sera nommée dans sa totalité rue de la Princerie.
L’hôtel de la Princerie est l’ancienne résidence du princier de la cathédrale. Le princier remplissait les fonctions de chef du chapitre. Sa dignité le classait directement après l’évêque et lui conférait ainsi le second rang parmi les hautes personnalités du diocèse.
Autrefois nommée rue Derrière Saint-Gorgon. L’église de ce nom était située à l’angle de la rue Fournirue et de la place d’Armes.
Le 3 juin 1769, Mgr de Montmorency-Laval, évêque de Metz, interdit l’usage de l’église Saint-Gorgon à cause de son état

défectueux. Le 4 août suivant cette paroisse fut dissoute et incorporée dans les paroisses voisines.
Quelque temps après, l’église fut démolie, à sa place on éleva un bàtiment destiné à servir de dépendance à l’Hôtel-de-Ville.
En 1816, cette rue reçut la dénomination actuelle, parce que le princier de la cathédrale y habitait autrefois. Lorsqu’on agrandit la place d’Armes (1755), l’Hôtel de la Princerie fut entamée, le princier reçut en compensation une maison rue du Four-du-Cloitre, produisant un revenu de 350 livres par année. Le dernier titulaire de la Princerie a été M. Louis le Bègue de Majainville, abbé commandataire de Justemont, mort en exil, le 6 octobre 1803, à l’àge de quatre-vingt-dix ans.
L’ancien hôtel de la Princerie est devenu l’habitation du général commandant la division militaire dont Metz se trouvait le quartier général. On trouvera dans l’annuaire dit La Moselle administrative des années 1860, 1861, 1869 et 1870, la liste des généraux français qui ont commandé à Metz de 1797 à 1870. Sous l’administration allemande, l’officier général ayant le titre de gouverneur a établi sa résidence dans le même hôtel.
La maison no 3 était habitée, en 1788, par Claude--Augustin Vignon, avocat au Parlement de Metz, assesseur de la maréchaussée.
Au no 5 se trouve le magasin bien connu de M. Justin Cosman, que tous les bouquinistes ou amateurs d’antiquités visitent à leur passage dans notre ville.






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