L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
restaurée en mai 1923.
Un grand ami du Vieux-Metz, Georges Ducrocq, écrivait naguère :
« L'intérêt et le charme d'une ville ne se mesurent pas à la largeur de ses boulevards. Quelle place moderne de Metz rivalisera avec la vieille place Saint-Louis? C'est là, sous ces voûtes en ogive, que s'installaient au moyen âge les changeurs. Leur ombre a couru sur ces murs de pierre, et plus d'une boutique obscure cachait de prodigieux trésors. Les gens de Metz n'ont jamais fait grand étalage de leur richesse, mais elle était solide et profonde. »
Cette place offre en effet un aspect très pittoresque avec, à l'ouest, ses galeries ou portiques qui s'ouvrent par des arcades en tiers-point ou en plein-cintre et se continuent sur une partie de la rue du Change. Certaines maisons remontent au XIVe et au XVe siècle, et quelques unes sont couronnées de créneaux. D'autres ne datent que du XVIe siècle et présentent des balcons de style Renaissance.
L'industrie messine a toujours été florissante. « Si Francfort m'appartenait, disait-on, je le dépenserais à Metz. » Les infinies variétés de monnaie d'Europe y avaient habituellement cours; il y avait une affluence toujours considérable d'étrangers qu'attiraient leurs affaires ou les fêtes si variées dont nos aïeux se montraient avides et que les chroniqueurs se sont plu à décrire.
Ce fut sur cette place qu'on joua les premiers « Mystères », longues représentations religieuses qui se donnèrent dans notre ville presque aussitôt qu'à Paris.
C'est sur cette place que se trouvait le pilori, où les condamnés à l'exposition et à la marque subissaient ces peines dégradantes. Autrefois, il y existait une halle aux blés; un arrêté municipal du 14 juin 1806 déclare le marché de la place Saint-Louis, où se vendent les grains et légumes depuis très longtemps, le premier et principal marché de la cité.
En 1792, cette place prit le nom de place de la Liberté. La Bourse aux grains, tenue au Café des Halles, a été inaugurée le 29 juillet 1920.
Au XVIIIe siècle, les ânes ne pouvaient circuler librement sur la place Saint-Louis. Une ordonnance de police du 9 juillet 1735, renouvelée le 17 mai 1774, fait :
« Défense à tous meuniers et autres personnes d'abandonner sur la place Saint-Louis aucun âne sans licol et sans conducteur, leur permet de les y amener pour y charger promptement les bleds et autres grains ».
Un arrêté municipal du 14 juin 1806 déclare le marché de la place Saint-Louis, où se vendent les grains et légumes depuis très longtemps, le premier et principal
marché de la cité.
Toutes ces arcades que vous voyez, les unes ogivales, les autres à plein-cintre, le., unes surmontées de croisées trilobées, les autres de croisées longitudinales et étroites, plusieurs de balcons qui datent de la Renaissance, étaient anciennement occupées par soixante étaux de changeurs, qui faisaient le commerce en matières dor et dargent. Leurs maisons, surmontées de créneaux, témoignaient des franchises et des libertés dont ils jouissaient. Lindustrie messine a été longtemps florissante. « Si javais un Francfort, disait-on, je le dépenserais à Metz ». I1 y avait une affluence toujours considérable détrangers quattiraient leurs affaires ou les fêtes si variées dont nos aïeux se montraient avides et que les chroniqueurs se sont plu à décrire. Ce fut sur cette place quon joua les premiers Mystères, longues représentations religieuses qui se donnèrent dans notre ville presquaussitôt quà Paris. En 1707, M. Ferrand, curé de Saint-Simplice, ayant acheté une statue de Louis XIII que lon avait trouvée dans des ruines de bâtiments à la citadelle, la fit placer sur la fontaine qui était alors au milieu de la place, pour figurer Saint Louis. Depuis ce temps, cette place, précédemment nommée place du Change, a été appelée place Saint-Louis.
