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Rue Saulnerie


N°25N°48

Rue Saulnerie

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Généralités


SITUATION
De la rue de la Petite-Boucherie à la rue de la Basse-Seille et à celle du Paradis. HISTOIRE
Appelée autrefois fréquemment par le public rue des Tanneurs parce qu’en vertu d’arrêtés anciens, ce quartier leur était assigné pour exercer leur industrie, aussi cette rue était habitée presque entièrement par des tanneurs, des corroyeurs, des chamoiseurs (1) , niais le nom de Sanerie, Saunerie existait déjà au XIIIe siècle. Le vocable Saulnerie, comme le mot Seille, est dérivé de sel. Les Romains avaient donné à la rivière proche, issue des riches contrées salifères, le nom de Saliae.
La partie qui descend vers la rue de la Basse-Seille était dite rue des Corriers (corroyeurs) ou encore rue de la Basse-Saulnerie, par opposition à l'autre partie depuis la rue de la Petite-Boucherie et nommée rue de la Haute-Saulnerie.
Les escaliers servant de

communication avec la rue des Murs furent réparés en 1719, 1756 et 1810.
Les incendies ont été fréquents dans la rue Saulnerie: en 1318, en 1328, en 1684. Cette dernière année, les deux tiers de la rue furent incendiés. Le 26 octobre 1804, un autre incendie désastreux consuma 13 maisons.
Pour procurer à ce vieux quartier de l'air et de la lumière, la Ville a fait l'acquisition et a fait démolir depuis 1907 quelques vieilles maisons.
Les maisons avaient une forme de construction toute particulière à l’industrie qui y était exercée. Dans les sous-sols étaient les fosses ou cuves, les dépôts de tan, au-dessus les ateliers et aux étages supérieurs les séchoirs de peaux et de mottes ; les eaux de la Seille renfermaient du reste des principes salins favorables au tannage des cuirs. Ce quartier, malgré le peu d’élégance des habitations, était l’un des plus prospères de la ville et il y régnait une très grande activité de travail. Après l’annexion, ces exploitations eurent à lutter avec la concurrence

d’outre-Rhin, de plus avec celle des tanneries modernes, montées avec des capitaux énormes qui devaient, tôt ou tard, contribuer à la ruine de la petite industrie et briser en partie l’existence de ces travailleurs.
Au mois de juillet 1906, on levait la dernière fosse de cuir existant encore à Metz et appartenant à M. Germain, tanneur ; la ville venait de faire dévier le cours de la Seille, qui alimentait les tanneries, et contribuait de son côté à l’anéantissement de cette industrie si florissante jadis et datant de temps immémoriaux. De ce vieux coin de Metz, il ne restera bientôt plus que le souvenir, car de nouveaux bâtiments remplacent petit à petit ces anciennes et curieuses bâtisses du moyen âge qui attiraient toujours l’oeil observateur de l’étranger.

(1) Consultez : Etude sur la tannerie et la corroyerie à Metz, par R. SENDRET, Mémoires de l’Académie de Metz 1894-,1895, p. 63, et Notice historique sur la tannerie à Metz, par J -P. AUBERTIN, l’Austrasie, 1906-1907, p. 347.






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