L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
SITUATION
De la place de la République aux rue Tête d'Or, Ladoucette et rue du Petit Paris
HISTOIRE
Au commencement du XIXe siècle, la maison no 528 de la rue du Porte-Enseigne (aujourdhui rue Serpenoise no 11) avait deux boutiques. Dans lune delles, Mme Lallemand, née Catherine Tonnelier, vendait de la parfumerie. Son mari Pierre-
Antoine
Lallemand, y mourut le 20 mai 1807, à lâge de 57 ans. Il avait exercé la profession de perruquier, puis celle de marchand épicier ; à son décès, il était receveur des droits réunis à Briey, sa ville natale.
Les époux
Lallemand
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Lallemand
![]() Lallemand Charles-François-Antoine 1774 - 1839 Général de Brigade .... ...lire la suite, cliquez sur le nom |
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Au N° 6 naquit, le 16 octobre 1816, M. Delavigne (Marie-François-Jean-Baptiste), fils de Nicolas-Charles-Jean-Baptiste Delavigne, chirurgien-major et de Marie-Suzanne Sido, née à Metz.
M. Delavigne a fondé à Paris une institution qui est devenue célèbre et qui porte son nom. Il a publié une série douvrages classiques. Sous le pseudonyme de Maurice Desvignes, il a abordé avec succès le théàtre, plusieurs de ses pièces ont été jouées à lOdéon et à la Porte-Saint-Martin.
M. Dubreuil a fait construire la maison N° 8 en 1845. Elle devint ensuite la propriété de M. Olry (Henry-Victor),lieutenant-colonel de cavalerie en retraite, qui y mourut le 29 juin 1882.
Né à Metz le 18 août 1813, M. Olry avait épousé, en 1849, demoiselle des Aulnois, qui habitait encore cette maison en 1894.
Au N° 9 a existé, pendant plus de cent cinquante ans et jusquen 1869, lHôtellerie de la Petite-Croix-dOr. Un dessin de Frutiaux, représentant cet établissement, figure au Musée de Metz (no 100 du catalogue de la galerie Migette).
La grande maison N° 10 était encore, au commencement du XIXe siècle, une dépendance de lHôtel de
Chazelles
(anciennement lHôtel de lIntendance), dont la partie principale se trouvait rue de la Tête-dOr. Cest au no 10 que M. Chédeaux fonda limportante fabrique de broderies, qui acquit bientôt une réputation universelle. Cet établissement occupait, en 1823, quinze cents ouvrières de la ville ; il avait des succursales à Nancy, Lunéville, Pont-à-Mousson, Château-Salins et Réchicourt, où plus de douze cents brodeuses travaillaient pour son compte.
La maison Chédeaux et Cie avait un dépôt général à Paris et des entrepôts à Bordeaux, à Marseille et à Londres. Outre la fabrication de broderies, elle soccupait de roulage pour la France et létranger, de consignations et dopérations de banque.
M. Chédeaux (Pierre-Joseph), né à Metz le 31 août 1767, était conseiller du roi au Conseil général de commerce, membre de la Société dencouragement pour lindustrie nationale, président du tribunal de commerce de Metz et membre de lAcadémie de cette ville. Il remplaça le baron Marchant comme maire de Metz pendant les Cent-Jours (du 20 mars au 28 juin 1815) et fut nommé député de la Moselle en 1831. II publia neuf mémoires en faveur du commerce de sa ville natale. Cet homme de bien mourut du choléra, à Paris, le 15 avril 1832.
Quelques années après la mort de son chef, la Maison Chédeaux et Cie transféra ses magasins et bureaux sur la place Sainte-Croix. Dans lemplacement des bureaux de la rue Serpenoise fut établie, en 1836, le Café de la Régence, qui conserva cette enseigne jusque vers lannée 1890. On voyait encore, il y a environ cinquante ans, une salle du premier étage décorée avec luxe. La boiserie sculptée et les peintures ornant tout le pourtour avaient été placées par ordre et aux frais de M. de Chazelles.
Le N° 14 a été occupé, pendant deux siècles environ, par lHôtellerie du Porte-Enseigne, qui avait donné son nom à cette partie de la rue Serpenoise. La maison du Porte-Enseigne, devenue vers 1886 la restauration dite le Luxhof, a été démolie au mois daoût 1909.
La maison N° 13-15, qui est lune des plus belles du vieux Metz, a été construite en 1855. Son propriétaire, M. Victor Prével, avait auparavant son magasin de porcelaine et cristaux au N° 15 de la rue du Grand-Cerf. Ce négociant est décédé le 23 décembre 1893. M. Alphonse Cognon, son gendre et successeur, la suivi dans la tombe le 31 mai 1903.
La maison N° 17 est occupée par la Banque Mayer et Cie, fondée en 1856 au N° 1 de la rue du Haut-Poirier.
M. Isaac Mayer, né à Metz le 18 janvier 1833, président de la Chambre de commerce et du Consistoire israélite, membre de lAcadémie de Metz, y est décédé le 10 février 1897.
Au N° 20 naquit, l7 mai 1845, M. Emile Boilvin, peintre et graveur, fils de Joseph Bolivie, charcutier, né à Vallières. Il commença ses études artistiques à lEcole municipale de dessin de Metz, puis alla à Paris, où il entra dans latelier de Pils et à lEcole des Beaux-Arts en 1864. Il débuta au Salon en 1865 et envoya aux Salons suivants des scènes de genre, dont quelques-unes furent très remarquées. Cest surtout comme graveur à leau-forte que cet artiste a acquis une grande notoriété ; dans ce genre, il a composé et gravé un grand nombre dillustrations pour des éditions de luxe. M. Boilvin est mort à Paris le 31 juillet 1899.
M. Taratte (Etienne-Joseph) habitait au N° 26 avant son départ de Metz, en 1875. Né en cette ville le 26 décembre 1807, il fut nommé, en 1835, directeur de lÉcole primaire supérieure de Metz, poste quil occupa jusquen 1870. Il était membre de lAcadémie de Metz et publia différents ouvrages à lusage des écoles primaires. M. Taratte est décédé à Paris le 31 janvier 1886.
Au N° 32 naquit, le 2 janvier 1837, M. Mathieu (Jean-Baptiste-Edouard), où son père, décédé en 1856, était pharmacien.
Il étudia la médecine à lhôpital militaire de Metz et fut reçu à la faculté de Strasbourg en 1859; lannée suivante il fut envoyé aux hôpitaux de larmée doccupation à Rome, puis il devint successivement aide-major au 98e et au ,19e régiment de ligne. En 1866 il fut nommé professeur à lécole du Val-de-Grâce, puis promu médecin-major de deuxième classe en 1868 et médecin en chef de lambulance de la 2e division de la réserve de cavalerie à larmée du Rhin en 1870.
Après la bataille de Sedan il rentra à Paris et fut placé à la tète du service médical du 1er secteur. Médecin-major de première classe en 1872, il fut envoyé en Afrique et revint à Paris, en 1877, comme professeur danatomie chirurgicale au Val-de-Grâce. Médecin principal de première classe en 1882, il fut nommé médecin-inspecteur en 1891. M. Mathieu a publié un certain nombre douvrages sur lart médical.
Au N° 37 naquit, le 11 septembre 1853, Mademoiselle Ehrmann (Marie-Léonie-Virginie), peintre, élève de Devilly, fille de Bernard-Louis-Théodore Ehrmann, ancien boulanger, originaire de Saint-Avold. Cette artiste a débuté au Salon à Paris en 1877 ; depuis cette époque elle a souvent exposé.
La petite place aux Fèvres, à lentrée de la rue Bonne-Ruelle, conserve le nom de lune des plus anciennes et des plus importantes corporations du Metz ancien. Les ouvriers façonnant le fer, quon appelait les fèvres, eurent pendant longtemps des membres de leur corporation qui habitèrent en cet endroit. Philippe Guisse, serrurier messin, y avait encore sa forge en 1788, quoique le mot de fèvre eût disparu des énonciations portées aux statuts des métiers depuis trente ans. Philippe Guisse a exécuté la rampe du Palais de justice de Metz ; il fut le collaborateur de son père, prénommé aussi Philippe, pour les belles grilles de lHôtel-de-Ville.
La maison no 51, dont une façade se trouve sur la place aux Fèvres, a été reconstruite en 1858, sur lalignement déterminé pour la rue Serpenoise. Par une décision spéciale et bienveillante de lautorité administrative du département, le propriétaire a été autorisé à replacer aux fenêtres des premier et deuxième étages, sur la rue Serpenoise, les deux balcons en fer forgé qui décorent encore aujourdhui cette maison. Ces cet-ivres dart ont été façonnées au XVIIIe siècle par le serrurier Leclerc. En 1864, une main criminelle a dérobé le joli médaillon, figurant Vulcain forgeant, qui ornait le balcon du premier étage. Le sculpteur populaire Lepetit a modelé la matrice dune autre figure de Vulcain, destinée à le remplacer.
Les deux maisons portant les N° 54-56-58-60 ont été reconstruites en 1860.
Au N° 59, le rez-de-chaussée dans la cour était autrefois une dépendance du Café Turc, rue de lEsplanade. Cétait une salle de réunions, de bals et de fêtes. Les marchands ambulants y faisaient des étalages. En 1862, M. Dominique Etienne, lithographe, vint occuper ce local. Après sa mort (23 septembre 1867), M. Munier reprit cet atelier de lithographie et le conserva jusquà son départ en 1871.
A cette époque, MM. Lang frères y établirent une imprimerie; enfin, en 1885, M. Béha y transféra son atelier de lithographie et lancienne imprimerie Maline dont il sétait rendu acquéreur.
Les maisons N° 62-64 ont été démolies en 1858 pour être reconstruites sur lalignement de la rue Serpenoise.
La plus grande partie du N° 61 a été réunie à la voie publique, soit 140 mètres 50 centimètres de terrain cédé à cet effet.Au N° 15 habitait M. Marlier, conseiller à la Cour de .Metz, qui a laissé les souvenirs dun magistrat éminent et jouissait dune autorité incontestée. Il Ait membre du Conseil municipal de Metz et du Conseil général de la Moselle. Il mourut le 9 juillet 1868 et fut inhumé à Maizières-lès-Metz où il naquit le 1er novembre 1805.
Au no 60 demeurait avant 1870 M. Auguste Salmon, président de Chambre à la Cour impériale, président de la Société de Prévoyance, membre de lAcadémie de Metz, auteur de notices littéraires très remarquées, né à Riche le 27 février 1805. Après la guerre, il fut chargé par M. Dufaure, alors ministre de la justice,. qui appréciait ses mérites, de collaborer au traité de Francfort. Nommé premier président à la Cour de Douai, puis conseiller à la Cour de cassation, il revint à Paris, où ses anciens électeurs de la Meuse, qui lavaient nommé député à la Constituante en 1849, vinrent le chercher pour lélire sénateur. M. Salmon est décédé à Paris le 27 décembre 1892 ; il a été inhumé à Hattonchatel (Meuse).