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Rue Serpenoise CD-ROM n° 6


SITUATION
De la place de la République aux rue Tête d'Or, Ladoucette et rue du Petit Paris
HISTOIRE
Au commencement du XIXe siècle, la maison no 528 de la rue du Porte-Enseigne (aujourd’hui rue Serpenoise no 11) avait deux boutiques. Dans l’une d’elles, Mme Lallemand, née Catherine Tonnelier, vendait de la parfumerie. Son mari Pierre- Antoine

Lallemand, y mourut le 20 mai 1807, à l’âge de 57 ans. Il avait exercé la profession de perruquier, puis celle de marchand épicier ; à son décès, il était receveur des droits réunis à Briey, sa ville natale.
Les époux Lallemand ');" onmouseout="javascript: DivStatus(' Lallemand ');" class="info"> Lallemand
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Lallemand
Charles-François-Antoine
1774 - 1839
Général de Brigade
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eurent deux fils, nés à Metz, qui devinrent tous deux généraux et suivirent une brillante carrière sous la République et sous l’Empire.
Charles-François- Antoine Lallemand, né le 23 juin 1774, volontaire dans l’artillerie en 1772, colonel après Jéna en 1807, baron de l’Empire, le 29 juin 1808, général de brigade en 1811, pair de France en 1815. Condamné à mort par contumace en 1816, réfugié à Smyrne en Egypte, puis en Amérique.
Il fonda au Texas, une colonie de réfugiés français dit le Champ d’Asile, qui fut détruit par les Etats-Unis. Rentré en France après 1830, il fut rétabli avec son grade dans l’armée. Pair de France en 1832, Grand officier de la Légion d’honneur en 1835., il mourut à Paris, le 9 mars 1839, sans postérité.
Le général Lallemand ');" onmouseout="javascript: DivStatus(' Lallemand ');" class="info"> Lallemand
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Lallemand
Charles-François-Antoine
1774 - 1839
Général de Brigade
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avait formé le projet de faire évader Napoléon, de l’île Sainte-Hélène. Dans son livre intitulé : Autour de l’Aigle enchaîné, publié un 1929, M. Maurice Soulié, rapporté le complot du Champ d’Asile :

" Sur mer, Lord Cochrane lui promettait une petite escadre de trois vaisseaux chiliens. A Balti­more, deux corvettes chargées de munitions et d’un millier d’hommes d’équipage étaient prêtes à appareiller. Au Brésil, on construisait, disait-on un bateau sous-marin, mais il semble que cela ne soit qu’un conte d’avant Jules Verne."

On sait comment après quatre mois, l’expérience du Champ d’Asile, échoua lamentablement. I1 n’est pas besoin d’ajouter qu’aucun des beaux projets envisagés pour faire évader l’Empereur ne reçut même un commencement d’exécution.
Henri-Dominique Lallemand, frère du précédent, né à Metz, le 18 octobre 1777, entra très jeune à l’Ecole Polytechnique, chef de bataillon en 1809, baron de l’Empire le 13 août 1810, général de brigade en 1814. Lieutenant-général aux Cents-Jours, non confirmé par le roi. Exilé par l’ordonnance du 24 juillet 1815, se retira en Amérique, où il se livra à l’agriculture et à l’étude des sciences appliquées. Condamné à mort, par contumace en 1816, ne rentra pas en France. Il mourut à Borden-Toron (Etats-Unis) le 15 septembre 1823. Il avait épousé à la Nouvelle-Orléans, la nièce de M. Stephen Girard, grand négociant français de Philadelphie. Il eut un fils, né en 1817, qui devint général de division et commanda de 1873 à 1880, les 11e et 15e corps d’armée. Il mourut à Eteignères (Ardennes) en 1893.
Elle a été formée de la rue du même nom et des rues de la Vieille-Boucherie et du Porte-Enseigne (arrêté municipal du 15 juillet 1852).
La maisonN° 2, formant l’angle de la rue de la Tète d’Or, a été reconstruite en 1862. Pendant sa démolition on a dégagé un boulet de fer d’assez gros calibre, qui était à demi enfermé dans la maçonnerie sur la façade de la rue. Il y avait, sans doute, été placé à titre de souvenir, après être venu tomber dans un très prochain voisinage. M. Roubeau, bijoutier, propriétaire de cette maison, a donné ce boulet au Musée de la ville; il provient de la courte canonnade dont Frantz de Sickingen tint à honneur d’épouvanter la ville de Metz pendant le siège qu’il en fit en 1518. Un passage de la chronique de Philippe de Vigneulles ne laisse pas l’ombre d’un doute sur cette provenance.

Au N° 6 naquit, le 16 octobre 1816, M. Delavigne (Marie-François-Jean-Baptiste), fils de Nicolas-Charles-Jean-Baptiste Delavigne, chirurgien-major et de Marie-Suzanne Sido, née à Metz. M. Delavigne a fondé à Paris une institution qui est devenue célèbre et qui porte son nom. Il a publié une série d’ouvrages classiques. Sous le pseudonyme de Maurice Desvignes, il a abordé avec succès le théàtre, plusieurs de ses pièces ont été jouées à l’Odéon et à la Porte-Saint-Martin.
M. Dubreuil a fait construire la maison N° 8 en 1845. Elle devint ensuite la propriété de M. Olry (Henry-Victor),lieutenant-colonel de cavalerie en retraite, qui y mourut le 29 juin 1882.
Né à Metz le 18 août 1813, M. Olry avait épousé, en 1849, demoiselle des Aulnois, qui habitait encore cette maison en 1894.
Au N° 9 a existé, pendant plus de cent cinquante ans et jusqu’en 1869, l’Hôtellerie de la Petite-Croix-d’Or. Un dessin de Frutiaux, représentant cet établissement, figure au Musée de Metz (no 100 du catalogue de la galerie Migette).
La grande maison N° 10 était encore, au commencement du XIXe siècle, une dépendance de l’Hôtel de Chazelles

(anciennement l’Hôtel de l’Intendance), dont la partie principale se trouvait rue de la Tête-d’Or. C’est au no 10 que M. Chédeaux fonda l’importante fabrique de broderies, qui acquit bientôt une réputation universelle. Cet établissement occupait, en 1823, quinze cents ouvrières de la ville ; il avait des succursales à Nancy, Lunéville, Pont-à-Mousson, Château-Salins et Réchicourt, où plus de douze cents brodeuses travaillaient pour son compte. La maison Chédeaux et Cie avait un dépôt général à Paris et des entrepôts à Bordeaux, à Marseille et à Londres. Outre la fabrication de broderies, elle s’occupait de roulage pour la France et l’étranger, de consignations et d’opérations de banque.
M. Chédeaux (Pierre-Joseph), né à Metz le 31 août 1767, était conseiller du roi au Conseil général de commerce, membre de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, président du tribunal de commerce de Metz et membre de l’Académie de cette ville. Il remplaça le baron Marchant comme maire de Metz pendant les Cent-Jours (du 20 mars au 28 juin 1815) et fut nommé député de la Moselle en 1831. II publia neuf mémoires en faveur du commerce de sa ville natale. Cet homme de bien mourut du choléra, à Paris, le 15 avril 1832.
Quelques années après la mort de son chef, la Maison Chédeaux et Cie transféra ses magasins et bureaux sur la place Sainte-Croix. Dans l’emplacement des bureaux de la rue Serpenoise fut établie, en 1836, le Café de la Régence, qui conserva cette enseigne jusque vers l’année 1890. On voyait encore, il y a environ cinquante ans, une salle du premier étage décorée avec luxe. La boiserie sculptée et les peintures ornant tout le pourtour avaient été placées par ordre et aux frais de M. de Chazelles.
Le N° 14 a été occupé, pendant deux siècles environ, par l’Hôtellerie du Porte-Enseigne, qui avait donné son nom à cette partie de la rue Serpenoise. La maison du Porte-Enseigne, devenue vers 1886 la restauration dite le Luxhof, a été démolie au mois d’août 1909. La maison N° 13-15, qui est l’une des plus belles du vieux Metz, a été construite en 1855. Son propriétaire, M. Victor Prével, avait auparavant son magasin de porcelaine et cristaux au N° 15 de la rue du Grand-Cerf. Ce négociant est décédé le 23 décembre 1893. M. Alphonse Cognon, son gendre et successeur, l’a suivi dans la tombe le 31 mai 1903. La maison N° 17 est occupée par la Banque Mayer et Cie, fondée en 1856 au N° 1 de la rue du Haut-Poirier.
M. Isaac Mayer, né à Metz le 18 janvier 1833, président de la Chambre de commerce et du Consistoire israélite, membre de l’Académie de Metz, y est décédé le 10 février 1897.
Au N° 20 naquit, l7 mai 1845, M. Emile Boilvin, peintre et graveur, fils de Joseph Bolivie, charcutier, né à Vallières. Il commença ses études artistiques à l’Ecole municipale de dessin de Metz, puis alla à Paris, où il entra dans l’atelier de Pils et à l’Ecole des Beaux-Arts en 1864. Il débuta au Salon en 1865 et envoya aux Salons suivants des scènes de genre, dont quelques-unes furent très remarquées. C’est surtout comme graveur à l’eau-forte que cet artiste a acquis une grande notoriété ; dans ce genre, il a composé et gravé un grand nombre d’illustrations pour des éditions de luxe. M. Boilvin est mort à Paris le 31 juillet 1899. M. Taratte (Etienne-Joseph) habitait au N° 26 avant son départ de Metz, en 1875. Né en cette ville le 26 décembre 1807, il fut nommé, en 1835, directeur de l’École primaire supérieure de Metz, poste qu’il occupa jusqu’en 1870. Il était membre de l’Académie de Metz et publia différents ouvrages à l’usage des écoles primaires. M. Taratte est décédé à Paris le 31 janvier 1886.
Au N° 32 naquit, le 2 janvier 1837, M. Mathieu (Jean-Baptiste-Edouard), où son père, décédé en 1856, était pharmacien. Il étudia la médecine à l’hôpital militaire de Metz et fut reçu à la faculté de Strasbourg en 1859; l’année suivante il fut envoyé aux hôpitaux de l’armée d’occupation à Rome, puis il devint successivement aide-major au 98e et au ,19e régiment de ligne. En 1866 il fut nommé professeur à l’école du Val-de-Grâce, puis promu médecin-major de deuxième classe en 1868 et médecin en chef de l’ambulance de la 2e division de la réserve de cavalerie à l’armée du Rhin en 1870.

Après la bataille de Sedan il rentra à Paris et fut placé à la tète du service médical du 1er secteur. Médecin-major de première classe en 1872, il fut envoyé en Afrique et revint à Paris, en 1877, comme professeur d’anatomie chirurgicale au Val-de-Grâce. Médecin principal de première classe en 1882, il fut nommé médecin-inspecteur en 1891. M. Mathieu a publié un certain nombre d’ouvrages sur l’art médical.
Au N° 37 naquit, le 11 septembre 1853, Mademoiselle Ehrmann (Marie-Léonie-Virginie), peintre, élève de Devilly, fille de Bernard-Louis-Théodore Ehrmann, ancien boulanger, originaire de Saint-Avold. Cette artiste a débuté au Salon à Paris en 1877 ; depuis cette époque elle a souvent exposé.
La petite place aux Fèvres, à l’entrée de la rue Bonne-Ruelle, conserve le nom de l’une des plus anciennes et des plus importantes corporations du Metz ancien. Les ouvriers façonnant le fer, qu’on appelait les fèvres, eurent pendant longtemps des membres de leur corporation qui habitèrent en cet endroit. Philippe Guisse, serrurier messin, y avait encore sa forge en 1788, quoique le mot de fèvre eût disparu des énonciations portées aux statuts des métiers depuis trente ans. Philippe Guisse a exécuté la rampe du Palais de justice de Metz ; il fut le collaborateur de son père, prénommé aussi Philippe, pour les belles grilles de l’Hôtel-de-Ville. La maison no 51, dont une façade se trouve sur la place aux Fèvres, a été reconstruite en 1858, sur l’alignement déterminé pour la rue Serpenoise. Par une décision spéciale et bienveillante de l’autorité administrative du département, le propriétaire a été autorisé à replacer aux fenêtres des premier et deuxième étages, sur la rue Serpenoise, les deux balcons en fer forgé qui décorent encore aujourd’hui cette maison. Ces cet-ivres d’art ont été façonnées au XVIIIe siècle par le serrurier Leclerc. En 1864, une main criminelle a dérobé le joli médaillon, figurant Vulcain forgeant, qui ornait le balcon du premier étage. Le sculpteur populaire Lepetit a modelé la matrice d’une autre figure de Vulcain, destinée à le remplacer.
Les deux maisons portant les N° 54-56-58-60 ont été reconstruites en 1860.
Au N° 59, le rez-de-chaussée dans la cour était autrefois une dépendance du Café Turc, rue de l’Esplanade. C’était une salle de réunions, de bals et de fêtes. Les marchands ambulants y faisaient des étalages. En 1862, M. Dominique Etienne, lithographe, vint occuper ce local. Après sa mort (23 septembre 1867), M. Munier reprit cet atelier de lithographie et le conserva jusqu’à son départ en 1871.
A cette époque, MM. Lang frères y établirent une imprimerie; enfin, en 1885, M. Béha y transféra son atelier de lithographie et l’ancienne imprimerie Maline dont il s’était rendu acquéreur.
Les maisons N° 62-64 ont été démolies en 1858 pour être reconstruites sur l’alignement de la rue Serpenoise.
La plus grande partie du N° 61 a été réunie à la voie publique, soit 140 mètres 50 centimètres de terrain cédé à cet effet.Au N° 15 habitait M. Marlier, conseiller à la Cour de .Metz, qui a laissé les souvenirs d’un magistrat éminent et jouissait d’une autorité incontestée. Il Ait membre du Conseil municipal de Metz et du Conseil général de la Moselle. Il mourut le 9 juillet 1868 et fut inhumé à Maizières-lès-Metz où il naquit le 1er novembre 1805. Au no 60 demeurait avant 1870 M. Auguste Salmon, président de Chambre à la Cour impériale, président de la Société de Prévoyance, membre de l’Académie de Metz, auteur de notices littéraires très remarquées, né à Riche le 27 février 1805. Après la guerre, il fut chargé par M. Dufaure, alors ministre de la justice,. qui appréciait ses mérites, de collaborer au traité de Francfort. Nommé premier président à la Cour de Douai, puis conseiller à la Cour de cassation, il revint à Paris, où ses anciens électeurs de la Meuse, qui l’avaient nommé député à la Constituante en 1849, vinrent le chercher pour l’élire sénateur. M. Salmon est décédé à Paris le 27 décembre 1892 ; il a été inhumé à Hattonchatel (Meuse).






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