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Maison N°2, Rue des Capucins

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MAISON N° 2
La maison à l’angle de la rue Marchant, portant le no 2, a été la maison paternelle de deux artistes messins, les frères Malardot. Leur père, François Malardot, était originaire de Dijon (il mourut à Metz, le 8 juillet 1848, âgé de 58 ans) et leur mère de Metz. En 1817, ils tenaient un petit commerce d’épicerie, rue des Quatre-Maisons, 23, qu’ils transférèrent plus tard rue des Capucins, 2. C’est dans la première de ces demeures que naquit le 30 juillet 1817 l’ainé, Charles-André, qui devint dessinateur-paysagiste et l’un des plus habiles graveurs à l’eau-forte de son époque. Le jeune Malardot suivit les cours de dessin et de peinture de MM. Hussenot et Migette, puis il se mit à pratiquer l’eau-forte sans les conseils et les exemples d’aucun maître. C’est dans les livres qu’il trouva les

procédés de cette gravure et c’est dans son intelligence seule qu’il trouva les moyens d’application.
Aux différentes Expositions, à Metz et à Paris, ses gravures attirèrent vivement l’attention des connaisseurs, aussi la gravure à l’eau-forte fut pendant longtemps sa seule occupation. En 1850, M. Malardot raviva, avec beaucoup de réussite, quelques anciennes peintures murales qui venaient d’être découvertes dans l’église Ste-Ségolène; un peu plus tard il exécuta d’autres travaux de ce genre à St-Martin, dans la chapelle des Jésuites et à l’église de Sillegny. Durant le Blocus de 18-10, Malardot fit partie de la Garde nationale, puis il alla s’engager à l’armée du Nord qu’il ne quitta qu’après la bataille de Saint-Quentin par suite d’une blessure à la main. En 1871, il suivit MM. Maréchal et Champigneulles à Bar-le-Duc, et trouva un emploi digne de lui dans leurs ateliers. Malardot finit

prématurément. Vers la fin de septembre 1879, il tomba malade et mourut à Paris dans une maison de santé.
Son frère Gonzalve Malardot, né rue (les Capucins, 2, le 2 juin 1832, étudia aussi le dessin et la gravure. Il envoya plusieurs de ses oeuvres aux Expositions de Metz qui furent remarquées. En 1862 il fonda, place de Chambre, un établissement de photographie qui prospéra vite, il s’occupa, non sans succès, de photogravure. La guerre de 1870 devait mettre fin à ses jours. Pendant le Blocus, il fut maréchal des logis chef dans l’artillerie de la Garde nationale, puis, après la reddition, il gagna l’armée du Nord d’où on le renvoya à l’armée de la Loire, où il obtint de servir dans l’artillerie en formation. Bientôt, hélas! atteint de la petite vérole, il dut s’aliter et il mourut, loin des siens, près de Bourges, le 15 février 187I.




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