Maison N°20, Rue Chèvremont

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MAISON N° 20
La maison n° 20 évoque d’intéressants souvenirs: Valentin Bousch, l’habile peintre-verrier, y demeurait et y avait ses fourneaux. Bousch mourut en 1541, laissant par testament ses patrons à la Cathédrale, pour servir à l’avenir à la réparation de ses verrières. La même maison appartenait, au XVIIIe siècle, à Pierre-Louis Roederer (voir la rue de ce nom).
Parmi les personnes notables qui habitèrent au n° 20 dans l’ancien hôtel Roederer, il faut encore mentionner M. le comte Camille Durutte, compositeur de musique, dont la biographie se trouve dans le Dictionnaire des musiciens de la

Moselle. M. Durutte demeura rue Chèvremont de 1843 à 1847 ; son salon était largement ouvert aux artistes et amateurs, on y faisait régulièrement de la musique un jour chaque semaine.
En 1845, le célèbre pianiste et compositeur Franz Liszt, alors dans tout l’éclat de sa réputation, vint à Metz et fut reçu chez M, le comte Durutte où il se fit applaudir par tous les musiciens de la ville. Liszt donna deux concerts au théâtre, les 19 et 22 novembre. Un chroniqueur de la Revue de Metz, en donnant un compte rendu de ces deux solennités, félicitait ses concitoyens de leurs goûts artistiques qui, en s’y rendant en grand nombre, avaient su apprécier le talent du grand musicien.

Liszt fut introduit par M. le comte Durutte à une soirée musicale donnée dans l’atelier Maréchal, rue des Murs; l’accueil si cordial qu’il y reçut l’engagea à prolonger son séjour à Metz. Pendant ce temps, Maréchal fit de lui un très beau portrait qui figura à l’Exposition des Amis des Arts de juin 1846.
De Metz, Liszt se rendit à Paris, où il récolta de nombreux lauriers ; là il fit connaissance de Marie Duplessis. Tous deux beaux et riches de sentiments, se prodiguèrent les délices.
Hélas ! le musicien était un nomade parcourant sans cesse l’Europe, toujours en quête de nouveaux succès. Au printemps de 1846, il quittait son amie pour aller à Pest.




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