Durand a fait fabriquer des baignoires en cuivre dit rosette, bien étamées, et pareilles à celles qui sont en usage à Paris, et même plus commodes. Il y a fait ajuster des robinets, tuyaux et canaux. Les cu­rieux sont invités à venir les voir, ne fût-ce que pour le coup d’oeil; le sieur Durand sera flatté de leur empres­sement et il espère qu’ils seront satisfaits. Toutes ces baignoires seront chacune dans des chambres séparées et bien fermées, sans communication entre elles. Malgré l’excessive dépense qu’il vient de faire, le prix des bains sera toujours le même, trente sols pour le bain simple et quarante-cinq sols avec l’usage du lit. Le prix des bains composés sera proportionné à celui des herbes et aromates qui auront été indiqués et commandés".
Cet avis nous fait voir que le prix

des bains, loin d’avoir augmenté, comme tous les autres objets de né­cessité, a baissé considérablement, et que l’usage du lit recherché par nos aïeux, dans les établissements de bains, a complètement disparu de nos usages, ainsi que les bains aromatisés. Une délibération du Conseil de la cité, en date du 29 décembre 1715, nous indique que l’eau né­cessaire à l’alimentation des bains du sieur Durand était prise, dans un but de propreté et de salubrité. « dans le terrain appelé vulgairement Jardin d’Amour sur et au bout du mur qui règne au long de la terrasse, du côté du pont qui conduit à la place de Chambre, à l’aide d’un bras de fer, portant à son extrémité une poulie pour faciliter le tirage de l’eau ».