Maison N°5, En Jurue

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C’est dans le logement de la rue Jurue qu’il écrivit le quatrième livre du Pantagruel, dans lequel on trouve des traces de son séjour à Metz ; il y fait quelques allusions aux usages de notre contrée et quelques emprunts à notre patois, puis il n’a garde d’omettre de parler du Graouilly et il le fait en ces termes:

« C’estoit une effigie monstrueuse, ridicule, hydeuse et terrible aux

petits enfans, ayant les yeulx plus grands que le ventre, et la teste plus grosse que tout le reste du corps, avecques amples, larges et horrifiques maschoueres, bien endentelées tant au-dessus comme au-dessoubs, les quelles, avec ques l’engin d’une petite chorde cachée dedans le baston doré, l’on faisoit l’une contre l’aultre terrificquement clicqueter, comme à Metz l’on faict du dragon de sainct Clemens. »

La maison de Rabelais a été, au XIXe siècle, occupée par M. Cras, habile peintre-décorateur. Cet artiste ne se bornait pas aux travaux de sa profession, il présenta aux différentes expositions à Metz des tableaux de nature morte et d’effets de nuits qui lui valurent les éloges les plus mérités. Joseph-Martin Cras, fils de François Cras, menuisier, naquit rue Tour-aux-Rats le 20 juillet 1810 et mourut à Metz le 23 juin 1860.




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