Maison N°3, Rue aux Ours

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Lar l’éminence de ses talents, Bossuet a été l’un des plus grands hommes du XVIIe siècle : orateur, historien, théologien, philosophe, ses oeuvres sont les monuments les plus sublimes de l’éloquence de la chaire. En raison de son long séjour à Metz, cette ville a le droit de le revendiquer comme l’un des siens, car s’il est appelé l’Aigle de Meaux, on peut assurer qu’il a poussé ses ailes à Metz et puisé la puissance de son regard dans notre cité.
Le tombeau de ses parents
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est d’ailleurs pour lui un autre titre de naturalisation. Cependant son nom n’est inscrit nulle part. Metz n’a rien fait pour Bossuet qui a été pour elle une si grande gloire ! Mais si les municipalités ont oublié de faire graver son nom sur l’une des rues de Metz, nos écrivains messins, eux, n’ont pas

eu, heureusement, la même indifférence envers la mémoire de cet homme célèbre. Dans nos revues locales, les Abel, les Gandar, les Jacquot, les Poncelet, les abbés Finot et d’autres encore, ont publié de savantes recherches sur la vie et les oeuvres du grand Bossuet
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En 1790, il y avait vingt-trois ans que M. de Montholon, également grand-doyen, logeait dans cette maison (n° 3), qui fut confisquée à ses héritiers, MM. Fran­çois et Nicolas de Montholon et vendue par le district de Metz, le 29 floréal an lII (18 mai 1795), à M. André Weyer, payeur du département de la Moselle, qui la revendit, le 11 janvier 1827, à M. Rollin, notaire, dont les héritiers la possèdent encore.
C’est dans la même maison qu’est né, le 12 février 1858, M.

Gérardin (Marie-Ferdinand-Joseph-Louis), fils de Georges-Edouard-François Gérardin, substitut du pro­cureur-général, natif de Metz, que nous avons déjà cité à l’article : rue de l’Esplanade. M. Gérardin, qui était chef d’état-major du gouverneur de Grenoble, a été nommé, en 1908, colonel du 142e d’infanterie à Mende

(1) Son père, Bénigne Bossuet, conseiller au Parlement de Metz, mourut le 15 août 1667. Ses obsèques furent célébrée, en l’église des Prêcheresses. Sa mère, née Marguerite Mochet, mourut au printemps de 1665.

(2) Né à Dijon, le 27 septembre 1627, il mourut a Paris, le 12 avril et fut inhumé en la cathédrale de Nivaux, où il était évêque depuis 1681.




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