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Maison N°10, Place Sainte-Croix

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MAISON N° 10
La maison N° 10, restaurée en 1910, présente aussi le véritable type des maisons messines du moyen-âge: fenêtres à linteau du XIIIe siècle, deux échauguettes crénelées. La place Sainte-Croix est ornée d'un joli square.
La maison n° 10 qui, avec celle du n° 8 dont nous avons parlé, n’en faisaient peut-être qu’une autrefois, est très intéressante. En 1872, on avait fait tomber le crépi pour les réparer, elles laissèrent voir pendant quel­ques jours des vestiges de leurs anciennes fenêtres ogi­vales et continues, groupées par trois, disposition qui se trouve partout dans les maisons de Metz des XIIIe, XIVe et XVe siècles. La partie supérieure de ces maisons n’a pas encore été modifiée, c’est l’ancien fenêtrage que nous voyons toujours. Ceci a été écrit en 1872 par Migette et a été imprimé dans le catalogue de

ses collections qu’il a donné à la ville, et dont les épreuves ont été corrigées par M. Auguste Prost.La propriétaire actuelle du no 10, Mademoiselle Michel, connaissant sans doute l’existence de ces antiquités, a eu le bon goût, en faisant procéder à la restauration de ses immeubles en 1910, de ne pas les faire recouvrir d’un nouveau crépi. Elle a fait revivre le véritable type des maisons messines du moyen âge ; tous les archéologues et les amis du vieux Metz lui en seront très reconnaissants. Dans la même maison no 10, M. Laumet, entrepreneur, a découvert en 1869 de très cu­rieuses peintures murales de la Renaissance, elles for­maient la décoration du plafond des salles du premier étage et avaient été masquées vers le commencement du XIXe siècle par un plafond en plâtre ordinaire construit en dessous des poutres. La description de ces peintures a été faite par M. Laumet, dans le Bulletin de la So­ciété d’archéologie

de la Moselle, année 1869, p. 128.
M. Pécheur (Jules-Michel) naquit au no 10 le 2 avril 1826. Nous avons parlé de son père à l’article : rue des Bénédictins. Comme lui, il entra dans la magistrature. Il obtint en 1851 le poste de substitut à Rocroi, d’où il vint à Metz en la même qualité en 1856 ; puis, substi­tut du procureur général en 1863, il fut nommé conseil­ler à la cour de Metz en 1870 et à Nancy en 1872. At­teint par la limite d’âge en 1896, il a été mis à la re­traite comme président de Chambre honoraire.
C’est dans la même maison qu’est décédé, le 10 mai 1902, M. Edmond Fridrici, archiviste de la ville de Metz. Il était né en cette ville en 1849. Nous parlerons de son père à l’article : rue de l’Evêché.
C’est aussi au no 10 qu’est décédé M. Chartener, dont il a été parlé à l’article : rue des Capucins.




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