L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
MAISON N° 8
Ce fut dans la maison n° 8, chez le docteur Arnoult fils, que Laurent-Charles Maréchal installa son premier atelier de peinture, après son mariage, célébré le 14 août 1823. Il avait épousé Marie-Anne Gugnon, fille d’un chaudronnier de la place des Charrons.
En attendant des clients, Maréchal fit, lÂ’un après lÂ’autre, trois chefs-dÂ’oeuvre, trois portraits : le sien, ce-lui de sa grandÂ’mère et celui dÂ’un vieillard, M. JosephÂDominique Laquietz, ancien juge de paix. Ce dernier porÂtrait servit plus tard à Maréchal pour exécuter son maÂgnifique vitrail du maître-échevin Pierre Baudoche, qui se trouve à lÂ’Hôtel de ville, dans la salle des mariages.
Ces portraits furent suivis dÂ’un tableau : Les soufÂfrances de Job, peinture dÂ’une vérité ravissante qui fut, ainsi que les portraits, mise de
côté par leur auteur, après une seule exposition publique en 1825.
En 1827, le ménage Maréchal alla demeurer rue des Parmentiers n° 2. Là , Mme Maréchal fonda un pensionnat de demoiselles, en société avec sa soeur Barbe-Catherine Gugnon. En 1830, le pensionnat fut transféré rue des Clercs n° 3, où il exista jusquÂ’en 1853. M. Maréchal y donnait des leçons. CÂ’est dans cette école que devinrent pastellistes distinguées Mlle Octavie et Mélanie Paigné, Joséphine Guy, Delphine Bernard, Eugénie Fournel, MaÂdeleine Capiomont et quelques autres dont les noms ont brillé pendant des années, non seulement à Metz, mais parfois à Paris et dans dÂ’autres villes.
La maison n° 8 était, vers la fin du XVIIe siècle, lÂ’hôÂtel du chevalier Pierre de Rissan, ingénieur et capitaine au régiment Dauphin-Infanterie. Lorsque l’édit royal du mois dÂ’août 1692 érigea les mairies
à titre dÂ’office, M. de Rissan fut nommé maire perpétuel de Metz. Son insÂtallation eut lieu le 2 décembre : il avait payé sa charge 100.000 livres. C’était du reste un homme de capacité et qui, à ses vertus militaires, joignait des qualités admiÂnistratives. Après avoir exercé seul jusquÂ’au 28 novemÂbre 1707, Pierre de Rissan devint, par suite dÂ’un autre édit du mois de décembre 1706, maire alternatif jusquÂ’Ã sa mort (5 novembre 1712) avec Claude-Philippe dÂ’Auburtin (1) .
Cette maison était, au XIXe siècle, la propriété du docÂteur Degott (Eugène) qui exerça pendant longtemps la médecine à Metz, et qui y habita jusquÂ’en 1875. 11 est décédé à Nancy le 31 janvier 1895 et a été inhumé à Metz, au cimetière de lÂ’Est.
(1) Chabert : Metz ancien et moderne, ouvrage manuscrit.