L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
Les maisons
Rue Sainte-Marie
N°1 | N°2 | N°5 |
N°7 | N°11 | N°14 |
MAISON N° 1
La maison n° 1, à l’angle de la rue de la Paix, a été construite en 1854. Elle remplaça un vieux bâtiment dans lequel exista, de 1806 à 1844, une boutique de sellier, tenue par le sieur Laurent. Ce fut dans son atelier que travailla, en 1814, Pierre-Louis Louvel qui, en 1820, tua le duc de Berry d’un coup de poignard au moment où il sortait de l’Opéra.
Le fait qui suit appartient à la petite histoire, il a été rapporté par un collaborateur de la Revue anecdotique de 1862 :
Roullet, en son Histoire des événements du 13 février 1820,
dit que le duc mourant murmura ces mots, quelques minutes après le crime :
« C’est quelqu’un que j’aurai peut-être froissé » ;
ce mot est bien réellement le moi de l’énigme. Voici le fait tel qu’il m’a été raconté par un témoin oculaire, le nommé François Chéry, dit François Bourrelier, du nom de sa profession.
Ce Chéry, bourrelier à Marly, près Metz, avait été jadis ouvrier chez le sellier Laurent, de Metz, avec Louvel, lorsque le duc de Berry vint en cette ville à l’automne 1820, pour y présider à de grandes manoeuvres militaires.
« Le prince habitait l’Hôtel de
lÂ’Europe, dit Hôtel Lejeune, juste en face de la boutique de sellerie où travailÂlait Louvel. Un matin, en sortant pour se rendre à l’île du Saulcy, le duc de Berry entra chez le sellier pour voir des valises. Louvel, premier ouvrier de la maison et connu pour son intelligence, fut chargé de les lui montrer. Le prince avait volontiers lÂ’humeur grondeuse ; il critiqua, en termes amers, le travail quÂ’on lui soumettait et finit par dire :
- Ah ! cela est cochonné, c’est en Allemagne qu’il faut aller pour trouver de l’ouvrage bien fait.
- Que nÂ’y restiez-vous, murmura Louvel en ferÂmant la malle et la repoussant du pied avec violence.