L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
MAISON N° 25
Mme REMY Barbe, brodeuse de son état exerçait son art au 25, rue Taison en 1809
chaque maître ou maîtresse ne pouvait avoir quun apprenti ou une «apprentie» à la fois. Ce long apprentissage assurait la transmission douvrier en ouvrier de tous les procédés de lart.
Le métier se maintint très florissant jusquau dix-septième siècle; puis vinrent plusieurs ordonnances qui défendirent labus des broderies et des ornements dor dans le costume, et force fut aux brodeurs-chasubliers (cest le nom que leur donnent les statuts de 1648) de se consacrer presque exclusivement à la confection des chasubles et des autres ornements religieux.
Dans leurs broderies, les ouvriers du dix-septième et du dix-huitième siècle, cherchaient surtout à imiter les dentelles les plus renommées, telles que le point de Hongrie et la dentelle de Saxe. Exécutée tantôt à la main, tantôt au métier, la première, dune exécution plus longue et plus difficile, fut toujours préférée.
Voici les termes qui, au dix-huitième siècle, désignaient les genres de broderie les plus usités:
- broderie «à deux endroits» ou broderie «passée», travail qui
produisait un dessin exactement semblable sur les deux faces de létoffe;
- broderie «appliquée», exécutée sur de la grosse toile, que lon découpait ensuite pour la coudre sur une autre étoffe;
- broderie «en couchure» ou broderie dor et dargent: les mêmes matières servaient aussi à la broderie «en guipure»; mais, pour exécuter celle-ci, on commençait par dessiner sur létoffe même, puis on découpait du vélin en suivant les formes du dessin, et lon cousait ensuite par-dessus lor avec de la soie.
- broderie «plate», garnie de paillettes, et broderie en chenilles de soie, usitée surtout pour les ornements sacerdotaux.
Tels étaient les principaux genres de broderies que lon exécutait lors de la suppression de la corporation. Si, au point de vue des procédés et de lhabileté de la main-duvre, les brodeurs avaient fait des progrès, un examen même peu attentif de leurs productions montre dans quel état dinfériorité ils se trouvaient vis-à-vis de leurs prédécesseurs: la broderie nétait plus un art, mais un métier.