L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
MAISON N° 34
Mr VALENTIN J.L., serrurier de son état exerçait son art au 34, rue Taison en 1809.
Par contre, les fils de maîtres, et même les gendres de maîtres, sont dispensés de tout apprentissage. « Ils ne sont tenus que dune simple expérience », disent les statuts. Il ne faut pas croire que les serruriers ne faisaient que des serrures. On réalisait les meilleurs serrures en Picardie, principalement à la ville dEu, dont les habitants étaient presque tous voués à cette activité, et les plus connues du Forez. Les quincailliers les achetaient en gros et les revendaient au détail aux ébénistes, aux serruriers, etc. Ces derniers ne faisaient eux-mêmes que les serrures commandées, ou les serrures à dix fermetures pour les coffres-forts, les caisses des négociants et des joailliers. Cétait généralement une serrure de cette espèce quon donnait à faire, comme chef-duvre, aux compagnons qui demandaient la maîtrise.
Les véritables ouvrages des serruriers étaient les pièces nécessaires aux charpentes, ancres, crampons, boulons, etc. ; les ustensiles de ménage en fer, les loquets, gonds, pivots et pièces de même genre ; mais surtout les grilles et balustrades, que le goût du temps voulait aussi riches et ornementées que possible. Un autre ouvrage, qui devait plus tard être assez lucratif pour les artisans de ce métier, était à peine connu en France à la fin du XIXe siècle : cest lespagnolette. On fermait les volets, les fenêtres et les contrevents avec des verrous ou même avec des serrures. Lespagnolette, qui, grâce à sa barre de fer longitudinale, a lavantage de fermer plus également, plus complètement. Elle nous fut apportée dEspagne à la suite de la guerre qui mit sur le trône de ce pays Phillipe V, fils de Louis XIV. Elle devint bientôt dun usage général.