L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
c'est tout de même, il faut laver... On a ses jupes toutes mouillées dessus et dessous", écrit V. Hugo dans Les Misérables.
Le métier prend l'eau
A Paris au XIXème siècle, la morte-saison est longue. Ce sont les petites entreprises qui en souffrent le plus et ont tendance à disparaître au profit des usines mécanisées.
Le blanchissage à domicile s'accroît. Les hôtels et les communautés aménagent dans leurs sous-sols des buanderies avec séchoir à air. l'avènement des machines à laver le linge familiales fait presque entièrement disparaître la profession.
Une affaire de famille
En 1878, Frédéric Le Play décrit la vie d'un maître blanchisseur qui travaille avec l'aide de sa femme, de ses deux filles et de quelques ouvriers. La quantité de linge que le blanchisseur peut recevoir et distribuer en un jour avec une voiture à cheval limite ses activités. Il travaille au maximum pour trente-cinq familles modestes, mais préfère ne servir que cinq ou six maisons très aisées.
Le matériel tourne rond
L'entreprise utilise un matériel assez simple : chaudière en fonte, madrier pour battre le linge dit batterie, grands, moyens et petits cuviers dits tinettes, battoirs et seaux.
Pour le repassage, un poêle en brique avec cuvette en fonte, une grande table à repasser avec cinq tréteaux, une grande table pour plier le linge et une planche pour le mettre en paquets, des échalas ou perches auxquels on fixe des cordes pour étendre le linge, une brouette et vingt fers à repasser.
Une semaine type
Chaque semaine, le mercredi, le maître blanchisseur, accompagné de toute sa famille, transporte à Paris, en voiture à cheval, le linge qu'il a reçu la semaine précédente. On part à cinq heures du matin en été, à huit heures en hiver, pour ne rentrer qu'A huit ou onze heures du soir avec le linge à blanchir.
Le jeudi matin, on procède au tri du linge. Le moins sale est directement savonné par deux ouvrières travaillant à la journée, le reste est soumis à une lessive qui se poursuit jusqu'au vendredi matin. Aussitôt la lessive finie,