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Place Philippe de Vigneulle


N°1

Maison N°1, Place Philippe de Vigneulle

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est agréé par la Commission artistique, qui souligne l'adéquation du bâtiment «au caractère moderne du quartier qui recevra de ce fait un centre architectural ». L'Evêché continue à exprimer son désaccord, tandis que l'abbé Martin, curé de la paroisse approuve le projet.
En Juin 1936, le conseil municipal de Metz décide du principe de l'octroi d'une subvention sous réserve du commencement des travaux: avant la fin de l'année (et donc de l'accord de l'Evêché)
En juillet 1937, la polémique entre la municipalité et l'Evêche est enfin close, après versement par le Conseil de fabrique d'un reliquat relatif à l'achat du terrain. Après les diverses démarches et autorisations administratives, les adjudications sont effectuées en août, et le chantier peut enfin débuter.

1938-1954 : UN CHANTIER PERTURBE

1938: réalisation des fondations de l'église et du mât, réalisation du plancher en béton armé
9 octobre 1938, pose de la premiere pierre
1939 : poursuite des infrastructures jusqu'en septembre 1939, date de la déclaration de la guerre
durant la guerre : arrêt du chantier. récupération par les autorités allemandes des matériaux sur le site.
1949: lancement d'une souscription pour le financement de la reprise des travaux.
3 juin 1950 . reprise du chantier
Mai 1951 : pose de la couverture.
Septembre 1952 . Nicolas Untersteller est choisi pour la conception et la réalisation des vitraux-claustras, qui seront mis en place en 1953.

9 mai 1954, bénédiction et ouverture au culte
1954: travaux de finition (en partie)

1963: L'ACHEVEMENT
durant plusieurs années. les travaux sont suspendus
1963: fin des travaux de finition ( portes, parvis, enduits extérieurs), et érection du mât

DESCRIPTION

Situation:
place Phllippe-de-Vigneulles
1 rue de Verdun

Composition d'ensemble :
un vaisseau unique à parvis et un mât.

Structure:
plan de type basilical: rectangle de 78m. x 24m, séparé en trois nefs: au sud-ouest. cinq chapelles voûtées en cul de four: nef portée par 16 piliers obliques inclinés à 9° se rejoignant en arcs brisés.

Hauteur de la voûte:
30m.

Mât : hauteur: 70 m. :

section à la base :
2.50m.

section au sommet 0.80 m.

Matériaux:
béton armé, couverture de cuivre, vitraux-laustras.

Financement: Ville de Metz: 16 millions;

Oeuvre N.-D. de Metz: 10 millions: Conseil de fabrique: ?

StyIe :

Bien que conçue en 1935, l'oeuvre, avant-gardiste, est typique des années 50.

SYNTHESE
L'église Sainte-Thérèse constitue, en France. un rare exemple d'architecture en béton armé qui ait été conçu et engagé avant 1939, ce qui justifie la procédure de classement en tant que Monument Historique
Les éléments programmatiques, les préalables au projet, sont clairement exprimés par le curé Martin, son premier pasteur : « une église dédiée à Sainte-Thérèse se devait d'exprimer dans son langage architectural la personnalité et la spiritualité de la jeune sainte. Sainte-Thérèse est notre contemporaine : son église doit exprimer notre temps. Elle est carmélite, donc pa uvre et. Effacée : le béton est un matériau pauvre. Dépouillé. Sainte Thérèse est une âme d'une élévation extraordinaire, d'où la légèreté et la hauteur de cette église »
Langage architecturaI moderne, matériau dépouillé, et élévation formelle, telles sont les réponses à un cahier des charges empreint d'une spiritualité engagée dans son temps.
Au plan urbain et architecturaI. le conflit ouvert entre la municipalité et l'Evêché manifeste bien l'existence, entre les deux guerres, d'une ligne de fracture entre une vision moderne. Progressiste, de l'architecture (qui se voit dotée d'un rôle urbain, fédérateur d'un quartier en évolution) et une vision passéiste, ancrée dans les traditions. Il est heureux que, malgré les problèmes actuels de restauration de l'édifice. la conception « moderne ») ait pu voir le jour.




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