Consultez aussi :

Les cartes postales
CHERIZEY

les cartes postales anciennes

CHERIZEY

précédente       1     2     3     4     5     6     7     8     9     10       suivante

qui avait accompagné son père (4) en Palestine avec le comte Henri II de Bar, continuait à guerroyer en Asie, Jean de Chérisey, surnommé Lacey, à cause de la terre de ce nom (qui appartenait encore à Renaud de Chérisey en 1276), avait eu de graves démêlés avec l'abbé Daniel de Saint-Symphorien, au sujet de leurs biens de Liéhon et de Chérisey (5) .
Une paix ou traité dont il a déjà été parlé, fut fait et confirmé ces deux années, entre eux, par l'entremise du duc de Lorraine et du comte de Bar.
Carisiacum y est appelé Chairexey, traduction incorrecte qu'il faut attribuer à l'idiôme d'un pays où presque tous les noms ont pris la désinence d'ey avant celle de y, généralement admise depuis longtemps.
En vertu de ce traité, Jean et ses successeurs ne pouvaient bâtir à Chérisey qu'à une demi-lieue du ban de Saint-Symphorien, dont ils étaient les seigneurs voués; et s'ils établissaient un pressoir pour leurs vignes, il devait être en bois et le plomb seul en pierre (nihil lapidibus nisi solam plombatam) .
Henri de Chérisey enfrignit ce traité vers l'an 1300, comme on l'a vu, et plus tard de nombreuses entreprises sont reprochées à ses enfants, qui, d'un côté, devaient à chaque instant s'opposer aux religieux. Quoique diverses enquêtes (6) aient établi leur droit de souveraineté sur les bans de Lalleuf et de Saint-Pierre, et de vouerie



vouerie

Lié par un voeu, engager d'une manière solennelle, irrévocable.


Petit Robert 1997 ....

...lire la suite, cliquez sur le nom
sur ceux de Sainte-Glossinde et de Saint-Symphorien, ils étaient souvent en discussion avec les abbés et les abbesses de ces deux couvents.
Le prieur étant venu, pendant la minorité de Charles de Chérisey, publier les plaids et les arrière-plaids le 13 janvier 1639, il fut défendu:

« de par les seigneurs et dames de Chérisey, à tous habitants de comparaître à ces assemblées annoncées par entreprises sur les droits de haute justice, en possession desquels ils sont, de temps immémorial, privativement et à l'exclusion de tout autre, à peine de trois cents livres d'amende. »

Cette prohibition est signée:
Olympe de Chérisey, Jeanne de Chérisey et Nicolle de Chérisey.
Le 17 janvier, ces mêmes dames s'adressèrent à l'autorité messine, dont le ban de Saint-Symphorien relevait, par une enquête en ces termes:

« Combien qu'à la représentation de leurs devanciers, à elles appartenaient la haute, moyenne et basse justice, sans part d'autrui en la terre et seigneurie du village de Chérisey, composé de quatre bans, et qu'en icelle qualité, tant elles que leurs prédessesseurs, soient fondés en titres suivis d'une possession paisible, immémoriale, quoy que ce soit, suffisante à prescrire, d'establir et créer justice ez dits quatre bans, y faire publier les plaids et arrière-plaids annaulx, les tenir ou faire tenir sans aucun trouble ny empêchement, si est ce que vendredi 14 janvier 1639, les religieux bénédictins de Saint-Symphorien, par le ministère du prieur de leur couvent, se seraient ingérés, par une nouvelleté du tout odieuse et usurpation manifeste, de faire créer maire et échevins en l'un des dits bans, a fait publier les arrière-plaids pour vendredi