AMANVILLERS

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Ses habitants sont appelés :
les Amanvillois et les Amanvilloises

ADRESSE
Le maire d' Amanvillers :
Pierre KELLER.

Adresse mairie
53, rue Grand'rue
57865 AMANVILLERS

Tél : 08 99 18 94 46
Adresse mail :
mairie@abreschviller.fr
Site :
www.mairie.amanvillers.free.fr

TOPONYMIE
Son nom paraît pour la première fois dans une bulle du pape Alexandre III en 1177 sous la forme de Almanviller. Ce n’est qu’aux environs de 1820 qu’il a pris son orthographe actuelle après avoir subi plusieurs transformations.
Faute de documents anciens, il est impossible de reconstituer l’histoire complète du village. On suppose qu’à ses débuts qui se situeraient vers le Xe siècle, Amanvillers était une métairie ou un hameau, au milieu des bois, appartenant à un propriétaire nommé Aman ou Alman. La désinence villers serait la traduction du mot germanique « Weiler » dérivant du latin villa ou ferme. Au Xe siècle, Amanvillers était déjà possession de l’évêché de Metz aux confins du duché de Bar. Amanvileir (1178), Almanviller (1181), Amenviller (1194), Amanvileir (1219), Amanvilleir (1392), Amenvilley (XVe siècle), Amainviller (XVIe siècle), Almenviller (1517), Amanviller (1635), Aumanviller (1742), Amanvillé (1756), Amanville (1793). Amanweiler (1871-1918), Almansweiler (1940–44).

ANNEXES
Amanvillers a comme annexes les fermes de Champenois, de Montigny la Grange et de Saint-Vincent.
Au XIIe siècle, la ferme de Champenois est désignée sous le nom de Hospital de Champenoy. Cette maison hospitalière, avec son enceinte, ses fossés et sa chapelle dédiée à l’Ordre de Malte était probablement à l’usage des lépreux comme nous le rappelle encore aujourd’hui le lieu-dit « Machire », c’est-à-dire masure des lépreux.
Dominant la plaine environnante, Montigny la Grange était une maison fortifiée qui dut jouer un rôle important dans les guerres moyenâgeuses. Jusqu’à sa destruction partielle en1944, elle avait conservé quelques vestiges tels un porche, un fossé, une tour carrée… Plus anonyme parce que sans doute plus ancienne, la ferme Saint-Vincent située à l’orée du bois de même nom nous rappelle que probablement dès le Xe siècle, les seigneurs du village furent l’abbé et les religieux de l’abbaye Saint-Vincent de Metz.

UNE COMMUNAUTÉ CIVILE
Signalée dans le bulle de 1177 comme seigneurie de cette abbaye messine, Amanvillers était déjà à cette époque constitué en communauté civile organisée, avec à sa tête un chef choisi par les habitants mais nommé par le père abbé, et qui, dès le XVIe siècle porta le titre de maire. Le premier maire connu d’Amanvillers fut Thomas Huet, fermier des religieux de Saint-Vincent (1721).

UNE PAROISSIALE
Ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que le village fut constitué en paroisse. Jusque-là, sa chapelle, qui se tenait sur l'emplacement de l'actuelle mairie, n’était qu’une annexe de la mère-église de Châtel-Saint-Germain où les habitants étaient tenus d’aller faire leurs pâques. Ceux-ci réclament un prêtre chez eux, mais le père abbé de Saint-Vincent s’y oppose. Après deux années de discussions, en 1695, Amanvillers a son premier curé, Jean Gaspard. La chapelle devenue trop petite, l'abbé Geyer entreprend la construction d’une église qui sera achevée en 1890.

PLACE DANS L’HISTOIRE
La position d’Amanvillers, à la limite du pays messin et du duché de Bar, sur une hauteur au commencement de cette vaste plaine qui s’étend jusqu’à Verdun, vouait le village et ses annexes à occuper une place stratégique d’importance dans l’histoire moyenâgeuse et contemporaine. On déplora la destruction du village durant la guerre de Trente Ans (1618 - 1648). Ce n’était pas la première fois qu’Amanvillers endurait les méfaits d’une guerre. Au Moyen Âge, le village fut souvent victime d’invasions, de pillages, d’épidémies et d’incendies. Il eut à souffrir des invasions qui, en1300, le détruisirent une première fois. La localité resta en ruines, sans habitants, jusqu’en 1448. Reconstruite par les Religieux de saint Vincent, elle fut à nouveau détruite, en 1502 et en 1517, victime cette fois d’incendies. « Il semblait qu’il ne plut à Dieu qu’en ce lieu désert et au milieu des bois habitât personne ». Au xixe siècle, en 1854, c’est une épidémie de choléra qui décima la population.

GUERRE DE 1870
Durant la Guerre franco-prussienne de 1870, le général de Ladmirault commande le 4e corps de l’armée du Rhin sous les ordres du maréchal Bazaine. Il assiste à toutes les batailles, de Mars-la-Tour à Saint-Privat.
C’est dans cette plaine immense qu’eut lieu le 18 août 1870 l’une des plus sanglantes épopées de l’histoire militaire, la bataille de Saint-Privatdu nom du village voisin d’Amanvillers qui mais qui toucha tous les villages de ce coin de Moselle. Dans la bataille, Ladmirault repousse les Allemands devant Amanvillers. Un tableau d’Alphonse de Neuville localisé au Musée d’Orsayrappelle cet épisode tragique. Par le traité de Francfort, en raison de cet épisode tragique (« le tombeau de ma garde » dira le Kaiser), le village et ses voisins furent annexés à l’Empire allemand. Pendant l'annexion allemande, la commune connait une période prospère.

PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Amanvillois,