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Les tours, quoique dérasées, s'élèvent encore de 20 mètres au-dessus du sol du fossé qui leur sert d'assiette.
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L'élévation des courtines est de 16 m50 et dépasse, par conséquent, le minimum donné aux bonnes défenses pour les mettre à l'abri des échelades. Une poterne étroite, percées dans la façade de l'Ouest, au niveau de la contrescarpe et communiquant avec elle au moyen d'un pont aujourd'hui démoli (1) , permettait aux gens du château de faire une diversion rapide sur les derrières de l'assiégeant attaquant le château sur tout autre point. De plus, la muraille, dans laquelle est percée la poterne, présente une épaisseur plus considérable, 2m 11 et 2m 60, et vis-à-vis, à la tête du pont volant, on aperçoit encore aujourd'hui un monceau de terre et de décombres, qui atteste la présence d'une barbacane destinée à défendre l'écluse et les approches du château du côté de la campagne.
La possession de l'écluse présentait en effet une
certaine importance au point de vue de l'attaque et de la défense. L'écluse levée ou démolie, le fond du fossé était mis à sec et permettait au chat (2) de s'avancer librement vers la base du château , abritant les hommes d'armes qui devaient saper les murailles, placer des étançons et les enflammer ensuite.
En avant de la tour du sud-est, on remarque une terrasse (le construction récente. L'artillerie, placée sur cette terrasse, pouvait balayer la cour, prendre le pont en écharpe et battre une partie des fossés. Lorsque 111. de Bazelaire quitta le château en 1789, les deux pièces de canon qui s'y trouvaient alors furent enlevées et conduites à Nancy par ordre du gouvernement (3) .
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Deux caveaux placés l'un dans la tour sud-ouest, l'autre dans la tour nord-est, méritent de fixer l'attention du visiteur.
L'un d'eux ne communique avec le reste du château que par une ouverture pratiquée dans la partie supérieure
de sa voûte.
Cette ouverture servait tout â la fois, au dire des habitants actuels du château , à descendre les prisonniers et à leur faire parvenir la nourriture de tous les jours.
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(1)Ce pont, construit en bois et d'une longueur de 25 mètres, reposait sur des piles en maçonnerie, et pouvait être facilement enlevé ou détruit par les assiégés.
(2)Chais, gats ou gaies, le musculus romain que décrit César au siège de Marseille, soi-les de galeries en bois couvertes de merrains, de fer et de peaux , que l'on approchait du pied des murs, et qui permettaient aux assaillants de faire agir le mouton, le bosson (bélier des anciens), ou de saper les tours ou courtines an moyen du pic-hoyau, ou encore d'apporter de la terre et des fascines pour combler les fossés. (V. Viollet-Leduc Architecture militaire au moyen-âge).
(3)D'après la tradition, par Jean Ruzé, ancien cultivateur à Louvigny.