L' histoire de Metz et de la Lorraine, histoire de la moselle - cartes postales anciennes de Metz - cartes postales anciennes de Moselle - histoire Moselle
LOUVIGNY
Un acte déposé aux archives de Louvigny contient le détail de ces dîmes et des droits du seigneur. En 1787, les deux tiers seulement de la dîme appartenaient à l'abbaye , l'autre tiers était au curé du village.
L'an 1387, le bienheureux Pierre de Luxembourg, évêque de Metz , voulait prendre possession de son siège, et son frère, le comte de Saint-Pol , appuyait ces prétentions à la tête d'une armée.
Le jour de Saint-Benoît 1387, le comte de Saint-Pol (1) , ayant pris d'assaut deux des fortes maisons de Louvigny, la garnison de la troisième, qui appartenait au seigneur Nicolle Martez, eut grand'peur, dit la chronique, et il fut décidé que le commandant de la
Le jour de Saint-Benoît 1387, le comte de Saint-Pol (1) , ayant pris d'assaut deux des fortes maisons de Louvigny, la garnison de la troisième, qui appartenait au seigneur Nicolle Martez, eut grand'peur, dit la chronique, et il fut décidé que le commandant de la
garnison, Philippe de Chamenat, traversant les lignes ennemies à la faveur de l'obscurité, irait demander des secours au seigneur du château. Philippe partit, après avoir juré :
« sur les saints en la chapelle de céans, de revenir à Loveney la nuit ensuivant à quelqu'heure que ce fût. »
Mais :
« il en mentit sa foi, » car ni les menaces ni les prières ne purent le décider à se mettre à la tête des hommes d'armes que le seigneur envoyait au secours des assiégés, « ainsi lui répondit tout plat qu'il ne vollait perdre son corps, ne ses biens pour garder sa maison. De quoy ledit seigneur oyant la réponse, cuydait mourir de deuil et enraigier, d'ire et de courroux (2) . »
Cependant Jehan Corbel , qui commandait en l'absence de Philippe, voyant que le secours n'arrivait point, s'était rendu à
« sur les saints en la chapelle de céans, de revenir à Loveney la nuit ensuivant à quelqu'heure que ce fût. »
« il en mentit sa foi, » car ni les menaces ni les prières ne purent le décider à se mettre à la tête des hommes d'armes que le seigneur envoyait au secours des assiégés, « ainsi lui répondit tout plat qu'il ne vollait perdre son corps, ne ses biens pour garder sa maison. De quoy ledit seigneur oyant la réponse, cuydait mourir de deuil et enraigier, d'ire et de courroux (2) . »
Cependant Jehan Corbel , qui commandait en l'absence de Philippe, voyant que le secours n'arrivait point, s'était rendu à
condition que lui et la garnison auraient la vie sauve.
« Adonc fut ordonné par le conseil , que Philippe de Chamenat, par son desmérite, serait banni de Metz et de toute l'Éveschié d'icelle pour soixante-un ans, et paierait d'amende la somme de 200 livres de metsain , affin que les autres y prinssent exemple. »
Le comte de Saint-Polz demandait 12 000 livres pour rançon des trois forteresses et de la garnison de Louvigny. Sur le refus du conseil et des paraige
s réunis pour délibérer à cet effet, il fit mettre le feu aux trois maisons-fortes , et partit emmenant avec lui 90 prisonniers de Louvigny (3) .
(1)Polz, d'après Hugnenin.
(2)M. Hugnenin
(3)Chroniques de la ville de Metz. M. Huguenin, p. 116.
« Adonc fut ordonné par le conseil , que Philippe de Chamenat, par son desmérite, serait banni de Metz et de toute l'Éveschié d'icelle pour soixante-un ans, et paierait d'amende la somme de 200 livres de metsain , affin que les autres y prinssent exemple. »
Le comte de Saint-Polz demandait 12 000 livres pour rançon des trois forteresses et de la garnison de Louvigny. Sur le refus du conseil et des paraige
paraige |
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Au centre de toute la vie municipale se trouvent les Paraiges parmi lesquels sont recrutés les Maîtres Échevins et les Treize.
Ce sont des associations de familles privilégiées, nobles ou roturières qui étaient au nombre de six : Porte-Moselle, .... ...lire la suite, cliquez sur le nom |
(1)Polz, d'après Hugnenin.
(2)M. Hugnenin
(3)Chroniques de la ville de Metz. M. Huguenin, p. 116.
