Au XIIIe siècle, la ville est le siège d’une puissante seigneurie appartenant à la famille de Salm, des Vosges, qui y élève un château-fort (détruit en 1639) dominant le village. Devenue une ville, Morhange est entourée de remparts et possède une belle église du XVe siècle. Dévastée et incendiée aux XIVe et XVe siècles, la ville est occupée par le duc de Lorraine. En 1501, elle est entièrement détruite par un incendie, sauf le château et une partie de l’église.
La guerre de Trente Ans n’épargne pas Morhange, qui ne compte plus que 29 habitants en 1644. Relevant du duché de Lorraine au sein du bailliage d’Allemagne (qui regroupe les terres germanophones

lorraines), elle se relève lentement. Cédée à la France en 1680, elle connaît plusieurs propriétaires au XVIIIe siècle, dont le dernier, d’Helmstatt, construit un château en 1769.
A la Révolution, la ville devient chef-lieu de canton et de district. La réorganisation territoriale installe le chef-lieu du canton à Grostenquin. Un projet de transfert à Morhange de ce chef-lieu en 1821 et 1947 est resté vain,comme le projet de réunion de la commune de Pévange-sur-Meurthe en 1836. Durant l’annexion de 1870-1918, Morhange (Mörhchingen) devient une énorme caserne : les soldats y sont trois fois plus nombreux que les civils ! Cette concentration explique en partie la terrible bataille des 19-20 août 1914.