MORHANGE

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MORHANGE bourg, jadis ville considérable de l'ancienne province de Lori-aine, situé sur la route de Metz à Chàlons-sur-Saône , cure et mairie, arrond. de Sarreguemines, à 45 kil. S.-O., canton de Gros-Tenquin, à 12 kil. SO., et à 54 S.-E. de Metz, résidence de 2 notaires, d'un huissier, bureau de l'enregistrement, perception des contributions directes, bureau de
charité , commission administrative de l'hospice ; distribution du courrier par Faulquemont; succursale et vicariat; école fréquentée par 80 garçons, et une autre par 100 filles; revenus des instituteurs, 3000 fr. ; pop. 1200 indiv. , maisons 250; territ. prod. 1208 lien. , dont 51 en vignes, 152 en bois, 28 en étangs, et 16 en friches; deux moulins, une ferme sur le ruisseau d'un étang.
Ce bourg qui s'étendait encore au 17e siècle jusqu'au sommet de la montagne qui l'avoisine, était chef-lieu de comté , et dont il est souvent question dans l'histoire depuis le 10.' siècle. Les sources de la Petite-Seille jaillissent aux environs ; celles de la Nied française sont à 5 MI. ouest, du village de Martille; les étangs de Mitch et Vallerange, d'où sort la Roue , sont au nord dans un site boisé, Morhange était entouré de fossés baignés par les eaux de la
Petite-Seille , défendu par des hautes tours et par deux châteaux. Les français , commandés par le maréchal du Hallier, s'en emparèrent en 1639 , après avoir défait les lorrains envoyés au secours de la ville par le due Charles IV. Henri IV, comte de Salm , voulut établir des salines à Morhange; cet établissement ne réussit pas.
Il existe dans cette commune une fabrique de savon, de noir de fumée et de pipes. M. Raspiller et compagnie , propriétaires.
Ce village à quatre sœurs de Saint-Charles , de Nancy, qui s'occupent du soin des malades et de l'instruction gratuite des filles pauvres; elles tiennent depuis 1842 un pensionnat de demoiselles.
Mr Tonnelier a légué à la fabrique de l'église de ce village une somme de 1000 fr. Ce legs a été autorisé par ordonnance royale du 7 décembre 1858.