SCY CHAZELLES

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VERRONNAIS 1844
SCY ,
Village de l'ancienne province des Trois-Evêchés, sur le revers de la cöte Saint-Quentin, paroisse et mairie qui ont pour annexe le village de Chazelles, arrond. et 1er canton de Metz, à 4 kil. S.-O.; distribution du courrier par Metz; succursale; école fréquentée par 40 garçons de Scy et de Chazelles, et une autre tenue par une soeur, fréquentée par 40 filles; revenus des instituteurs, 1 010 fr.; pop. 621 indiv., maisons 112; territ. prod. 345 hect., dont 120 en vignes, 90 en friches.
C'est sur le territoire de Scy qu'est situé le mont Saint-Quentin, l'un des points les plus élevés du département.
Vin rouge et blanc en réputation, vue magnifique sur Metz et son bassin, près du télégraphe Saint-Quentin, jolie propriété de M. Boutellier, maréchal-de-camp
d'artillerie, Malherbe et Bonfils.
L'acte de fondation de l'abbaye de Gorze par Saint-Grodegrand, Evêque de Metz, en 745, donne à cette abbaye quatre vignes à Scy, in Sigerio, eum vinitoribus, (et leurs vignerons) qui s'appelaient Hardouin, Erle Fride, Erluffe, Vandelbert. Les noms des servantes étaient, Amelbergane, Rigobertane et Erminane; l'une des quatre femmes se nommait Rayaminde. Le nom des trois autres n'est point cité dans l'acte parce qu'elles étaient affranchies, quoique leurs maris fussent restés en servitude, addieti glebae.
En 1415, une troupe de Bourguignons mit tout à feu et à sang dans le village de Scy.
En 1732, la ville de Metz acheta pour 9 000 fr. un jardin situé à Scy, où sont rassemblées, dans un grand réservoir, les eaux qui alimentent les fontaine de la ville. En 1754, on y joignit des eaux tirées de Lessy, amenées à Metz dans les réservoirs de Sainte-Croix,
par une double conduite de canaux en fer qui ont 0, 09 m de diamètre, sur une longueur de 5820 m. Ces canaux fabriqués à Hayange, ont coûté 7 fr. 50 c. le mètre, ce qui a causé une dépense de 87 150 fr., indépendamment de la maçonnerie, de la main-d'oeuvre et des canaux de distribution dans les différents quartiers. Ces eaux ont remplacé celles de Plappeville et de Tignemont, que la ville a substituées en 1706 aux canaux de Luzerailles.
Bazaine père (N.), né dans ce village vers 1760, est décédé à Blénod, près de Pont-à-Mousson, en 1833, auteur de plusieurs ouvrages indiqués dans la Biographie de la Moselle, t. IV, p 596. Il habita longtemps à Paris, et vivait depuis une dizaine d'années, du fruit de ses épargnes et des libéralités de son fils, général-major des pont-et-chaussées, au service de Russie, lorsque la mort est venue mettre un terme à une existence honorablement remplie.