SCY CHAZELLES

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Bazaine (P.-D.), né à Scy, général-major des ingénieurs des ponts-et chaussées au service de Russie, membre de l'académie impériale de Saint-Petersbourg, etc, a été un des élèves de l'école polytechnique que l'empereur Alexandre attira dans sa capital. Décoré en y arrivant, du titre de colonel, il était sur le chemin des honneurs et de la fortune, lorsque l'Europe se rua sur l France en 1815. Désigné pour faire partie de l'armée envahissante, il refusa de marcher contre son pays et fut exilé en Sibérie, mais sa disgrâce dura peu, il revint à Saint-Petersbourg avec une conscience tranquille, estimé même de ceux qui l'avaient puni et publia les ouvrages suivant:

1° Traité élémentaire du calcul différentiel, à l'usage de l'Institut des voies de communication (des pont-et-chaussées); Saint-Pétersbourg, 1817, in-8.°

2.° Mémoire sur la théorie du
mouvement des barques à vapeur, et sur leur application à la navigation des canaux, des fleuves et des rivières. Saint-Peterbourg, 1818, in-4.°

3.° Mémoire sur l'application à la géomètrie, plans de plusieurs propriétés de Hyperboloïde de révolution et du cône, et résolution de quelques problèmes relatifs aux courbes du second degré. Dissertation de 30 pages, insérée dans le recueil des nouveaux mémoires de l'académie des sciences de Saint-Pétersbourg, t. VII, 1820.

Paquin ( Nicolas-François), capitaine au 67e régiment d'infanterie de ligne, chevalier de la Légion-d'Honneur, né a Scy le 4 octobre 1768.
Ce militaire entra, le 15 octobre 1790, volontaire dans la garde nationale arisienne, reçu son congé le 9 novembre 1791, entra canonnier dans la section de Saint-Merry, le 10 décembre de la même
année, marcha aux frontières en 1792; parvint au grade de sous-lieutenant, le 19 mars 1793; de lieutenant en 2e le 1er germinal an III; et enfin de capitaine le 1er brumaire an X.
Paquin a fait toutes les campagnes de la guerre de la révolution depuis 1792 jusqu'à celle de l'an IX inclusivement; le 13 floréal an VIII, à la bataille d'Enghien il reçut un coup au côté droit de la poitrine.
Sa conduite à l'affaire de Constance, le 16 vendémiaire de l'an VIII, lui mérita de justes éloges. Il y commandait deux pontons, il fit enfoncer les portes de cette ville, ouvrit le passage à sa troupe et poursuivit l'ennemi, chassé par lui de toutes ses positions jusqu'aux ponts du Rhin, où se trouvant en force, il opposa une vive résistance et arrêta les Français. Le général qui commandait dans cette circonstance donna alors l'ordre de faire avancer de nouvelles troupes pour s'emparer du pont.